Le présent cours s’intéresse à la conception, au dimensionnement et à la réalisation des escaliers destinés à être disposés tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des bâtiments.
Les développements qui y sont contenus consistent en des règles communes applicables à tous les types de bâtiments, en insistant par endroits sur les règles de sécurité et de confort visant la maison individuelle.
Quel que soit le matériau utilisé, la géométrie choisie et l’ouvrage dans lequel il est incorporé, un escalier doit respecter un certain nombre d’exigences et obéir à quelques règles communes. De plus, un vocabulaire particulier est utilisé dans ce domaine.
L’objet de ce chapitre est de présenter les diverses fonctions attendues d’un escalier ainsi que la terminologie pratiquée en la matière.
Les différentes fonctions attendues d’un escalier sont les suivantes :
- desservir les différents niveaux qu’il relie, en toute sécurité, cette notion de sécurité étant rattachée essentiellement aux aspects de conforts d’utilisation, stabilité de la cadence de marche, protections latérales, etc.
- être capable de supporter les charges qui lui seront appliquées en cours d’utilisation, ces charges présentant un caractère dynamique prononcé en raison des possibilités de saut sur les marches (résistance mécanique)
- résister aux diverses contraintes (climat, usure, etc.) auxquelles il peut être soumis lors de son usage (durabilité);
- quelquefois, contribuer à décorer l’espace dans lequel il est implanté.
En matière d’escalier, l’usage d’un vocabulaire spécifique relatif aux divers composants rend nécessaire la définition préalable des différents termes utilisés.
Dans ce qui suit sont rassemblées les principales définitions permettant de comprendre convenablement les développements ultérieurs.
élément d’ouvrage permettant de passer à pied d’un étage de bâtiment à un autre. L’escalier est composé d’une succession régulière de plans horizontaux consistant en des marches et des paliers.
largeur praticable de l’escalier qui correspond en général à la grande dimension de la marche (dimension perpendiculaire au sens du déplacement dans l’escalier).
: distance verticale séparant le dessus de deux marches successives. Cette hauteur varie généralement entre 16 et 21 cm. Sa détermination relève de considérations relatives à l’ergonomie et au confort d’utilisation de l’escalier, considérations qui seront détaillées dans la suite du présent guide.
: distance horizontale mesurée entre les nez de deux marches successives. Le giron varie généralement entre 25 et 32 cm pour un escalier intérieur et peut aller au-delà pour un escalier extérieur. Le giron et la hauteur de marche sont reliés par une équation (formule de Blondel, vue plus loin) permettant une bonne praticabilité de l’escalier.
: distance horizontale entre le nez de marche et la contremarche (correspond au giron auquel on rajoute le débord du nez de marche). Cette dimension est parallèle au sens du déplacement dans l’escalier.
: surface plane de l’escalier sur laquelle le pied se pose pour utiliser l’escalier.
: face verticale reliant, quand elle existe, deux marches successives.
: bord extérieur de la marche, en débord ou non par rapport à la contremarche lorsque celle-ci existe Lorsqu’il est prévu un débord en nez de marche, il ne doit pas dépasser 10 mm, afin d’éviter l’accroche du talon en descente.
: plan horizontal plus large que les marches courantes. Deux paliers consécutifs délimitent une volée d’escalier. Si le palier est au même niveau qu’un étage courant du bâtiment, on parle de palier d’arrivée (ou palier de départ). Sinon, il s’agit d’un palier intermédiaire (Ou palier de repos).
: ensemble de marches successives, compris entre deux paliers (quelle que Soit la nature du palier).
: ligne théorique représentant le parcours usuel lorsque l’on emprunte l’escalier. Le tracé de cette ligne répond à des critères géométriques vus plus loin dans le présent guide.
Jour d’escalier espace central de l’escalier, lorsqu’il est prévu (les deux volées peuvent être accolées. Dans ce cas, il n’y a pas de jour).
: mur parallèle (ou sensiblement parallèle) à la ligne de foulée sur lequel s’appuient les marches lorsque l’escalier est soutenu latéralement. Il est possible d’avoir un ou deux murs d’échiffre.
: désigne la hauteur libre la plus faible calculée entre le dessus des marches et la sous-face du plancher supérieur.
: hauteur de franchissement de l’escalier. Dans un bâtiment, c’est la hauteur comptée de plancher à plancher, revêtements compris.
: il s’agit de l’encombrement de l’escalier dans le sens de la longueur (le reculement est la projection verticale de la longueur de l’escalier).
: ouverture ménagée dans le plancher pour permettre le passage de l’escalier.
Cage d’escalier désigne le volume dans lequel l’escalier est situé, volume généralement délimité par les murs entourant l’escalier.
Introduction
- Dispositions communes
- Fonctions d’un escalier
- Définitions
Différents types d’escalier
- Les escaliers courants
- Les échelles
Dimensions et proportions
- Proportions entre giron et hauteur de marche
- Détermination de l’échappée
- Exemples de calcul de dimensions
- Cas des escaliers balancés ou hélicoïdaux
- Palier séparant deux volées
- Conditions d’éclairage
- Différenciation des nez de marches
- Règles relatives à la volée
- Passage du brancard
- Revêtement des marches
Stabilité d’un escalier
- Systèmes d’appui des marches
- Systèmes d’appui des volées.
- Cas d’appui sur murs d’échiffre
- Analyse de stabilité
Charges appliquées à un escalier
Dimensionnements et dispositions
- Escalier en béton armé
- Escalier en bois
- Escalier à marches de verre
- Escalier en métal
Escaliers extérieurs
- Escaliers de type A
- Escaliers de type B
Garde-corps et mains courantes
- Garde-corps
- Main courante indépendante
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