RESEAU D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE

1.LES DIFFERENTS SYSTEMES

RESEAU RAMIFIE ou ARBORESCENT ou en ANTENNE Économique mais manquant de souplesse: une rupture prive d’eau tous les branchements en aval.

RESEAU MAILLE

Ce système rend possible, par un simple jeu de robinets- vannes, l’alimentation en retour et permet ainsi d’isoler uniquement le tronçon défectueux.

2.AMELIORATION D’UN RESEAU RAMIFIE

Le réseau est souvent du type ramifié à partir d’un point unique de prise sur le réseau général.

Ces dispositions peuvent être améliorées par raccord de 2 ramifications ou par la création d’un deuxième point de piquage sur la canalisation principale

Ces améliorations permettent de limiter le diamètre en cas d’utilisation dans la défense contre l’incendie.

réseau à améliorer amélioration par raccord de 2 ramifications amélioration par 2ème point de piquage

3.INTEGRATION D’UN RESEAU DANS LE RESEAU EXISTANT

  1. Point de raccordement (té de raccordement. manchon de prise en charge )
  2. Canalisation principale
  3. Prise d’incendie (poteau. bouche. réserve)
  4. Té de dérivation
  5. Canalisation secondaire, antenne
  6. Branchement particulier
  7. Bouche d’arrosage. Lavage
  8. Eventuellement dispositif complémentaire: régulateur de pression. Réducteur de pression aval
  9. Robinet vanne

4.LES BRANCHEMENTS

  1. Réseau de distribution
  2. Prise en charge avec robinet d’arrêt
  3. Canalisation de branchement
  4. Compteur avec robinet d’arrêt
  5. Réseau de l’abonné

Prise en charge avec robinet d’arrêt (2)

Système composé d’un collier fixé par serrage sur la canalisation, sur lequel est posé un robinet d’arrêt permettant le percement de la canalisation en service; ceci est utilisé pour les canalisations de petits diamètres («40 mm) mais, un système analogue permet des branchements en charge sur des diamètres beaucoup plus importants.

Le robinet d’arrêt, « quart de tour », est enterré et commandé par une bouche à clé.

Canalisation de branchement (3)

Elle est en PVC ou polyéthylène de 20 à 40 mm de diamètre quelque soit le matériau.

Compteur avec robinet d’arrêt (4)

Il marque la limite de prestation du service gestionnaire (compteur compris) et est précédé d’un robinet d’arrêt de l’installation privée. Il est gélif, comme le réseau, et il convient de le protéger. Il doit être installé en limite du domaine privé et rester libre d’accès au service gestionnaire. Il est recommandé l’installation d’un clapet, à l’aval du compteur, pour éviter les retours d’eau.

5.CONDITIONS D’EXPLOITATION DES OUVRAGES

De même que la voirie, le réseau d’eau peut être public (appartenant à la collectivité locale) ou privé (appartenant à l’association des copropriétaires par exemple).

Le choix du statut juridique du réseau doit être fait, au moment de son étude, en accord avec la collectivité locale et, éventuellement, avec le service gestionnaire qui détermineront les conditions techniques auxquelles il doit satisfaire afin d ‘ être rétrocédé.

En général, le statut du réseau est le même que celui de l’espace sous lequel il est posé ; des choix différents peuvent cependant être effectués pour des raisons techniques, économiques ou d’exploitation ; des précautions doivent être alors prises :

  • servitude de passage de réseau public sous emprise privée ou inversement ,
  • permission de voirie pour réseau privé sous voie publique,

La limite de propriété du réseau est définie par le compteur (inclus) qui constitue aussi la limite d’exploitation du réseau public.

6.MISE EN ŒUVRE DU PROJET

a. Conception du réseau

Elle comprend les phases suivantes :

  • évaluation des besoins ;
  • analyses des possibilités de raccordement aux réseaux existants, impact sur son fonctionnement et définition des aménagements à réaliser ;
  • choix du système et tracé de principe ;
  • dimensionnement.

b. Évaluation des besoins

  • besoins des ménages: ils varient fortement en fonction de la situation géographique, du climat, de l’importance des jardins privatifs, du revenu moyen des ménages :
  • 200 à 250 I/hab/jour en habitat individuel groupé avec petits jardins ;
  • 250 à 300 lhab/jour en habitat individuel isolé.
  • défense incendie: débit minimal est de 60 m3/h soit 17 l/s sous 1 bar (0,1 MPa)

c. Analyse des possibilités de raccordement aux réseaux existants

L’augmentation des débits entraînent des pertes de charges supplémentaires, c’est-à-dire une diminution de pression qu’il faut connaître pour évaluer les difficultés de desserte de l’opération elle même et les perturbations éventuelles induites à l’extérieur ; ces perturbations et difficultés peuvent nécessiter des aménagements complémentaires :

soit sur le réseau général en augmentant la capacité du réservoir, installer des surpresseurs, nouveau forage, etc.

soit sur le réseau propre à l’opération en installant un surpresseur pour l’opération par exemple.

d. Choix du tracé

Le réseau suit le plus souvent la voirie.

7.RECOMMANPATIONS TECHNIQUES

a. Dimensionnement des canalisations

Une méthode simplifiée consiste en l’évaluation des débits le long des canalisations puis des pertes de charge en fonction des diamètres choisis.

  • estimation du débit de pointe : utilisation de formules empiriques fonction du nombre de logements
  • estimation de la .pression de service et des pertes de charges

La pression de service (Ps) chez l’usager est la différence entre la cote piézométrique (Pz) du réseau principal au droit du branchement et l’altitude (H) du point de passage le plus élevé diminuée en outre des pertes de charges(Jint) propres au branchement : compteur + réseau intérieur.

Ps = Pz – (H + Jint) ; elle doit être comprise entre 1 bar et 6 bars.

choix des diamètres

  • si la pression disponible est faible (< 2 bars) : réduire les pertes de charges donc augmenter les diamètres mais avec une vitesse de l’eau toujours > 0,5 m/s pour le débit de pointe ;
  • si elle est forte (4 bars ou plus) : réduire les diamètres avec v < 2,5m/s ;
  • si réseau assure la défense incendie : 100 mm minimum ;
  • canalisation de distribution doivent avoir un diamètre > 40 mm
  • dans les petites opérations, éviter d’avoir trop de diamètres différents.
  • vérification des débits pour la défense-incendie

b. Dispositions constructives

  • choix des matériaux: PVC ou polyéthylène
  • les points singuliers :
  • les vannes ou robinets-vannes de sectionnement permettant d’isoler un tronçon de réseau ;
  • les purges placées aux points bas du réseau ;
  • les ventouses aux points hauts pour évacuer les éventuelles poches d’air lors du remplissage des canalisations.
  • les anti-béliers généralement situés au point de production ou de surpression.

Tous ces éléments sont placés sous bouches à clé ou dans des regards de visite.

pose des canalisations :

  • la couverture du terrain varie de 0,80 m à 1,20 m mais peut atteindre 2 m dans certaines régions particulièrement froides (haute montagne).
  • les conduites ne sont pas auto-butées donc nécessitent la mise en place de massif de butée aux changements de direction, de diamètre et extrémités pour reprendre les efforts dues à la poussée de l’eau sous pression ;
  • les épreuves d’étanchéité sont faites à une pression supérieure de 50% à Ps ;
  • le plan de récolement doit être établi en tranchée ouverte.


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