Règles parasismique algériennes RPA 99 / version 2003

Table of Contents

Note

Le présent document intitulé “REGLES PARASISMIQUES ALGERIENNES RPA 99/ VERSION 2003” reprend le texte initial du RPA 99 dans lequel ont été intégrés, en caractères italiques (non gras), tous les compléments et modificatifs proposés par le groupe de travail spécialisé GTS constitué par décision de Monsieur le Ministre de l’habitat et de l’urbanisme du 28 juin 2003 consécutivement au séisme de Zemouri – Boumerdes du 21 mai 2003 et aux leçons qu’il y avait lieu d’en tirer pour les court, moyen et long termes au niveau de la réglementation parasismique Algérienne.Le document ainsi modifié a été approuvé par Arrêté de Monsieur le Ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme du 11 janvier 2004 publié au journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire (JO n° 8) du 08 février 2004.

La « révision court terme » ou « révision 2003 » tient compte essentiellement de la nouvelle classification des zones sismiques et des valeurs du coefficient d’accélération de zone « A » qui s’y rattachent. En outre elle modifie ou enrichit certaines prescriptions du règlement et, en particulier, celles concernant les systèmes de contreventement par « portiques autostables ».

Cette révision concerne les chapitres et articles du RPA 99 suivants :

Chapitre I (Généralités)
  • 1.3 Domaine d’application
Chapitre II (Règles générales de Conception)
  • Reconnaissance et Etudes de sol
  • Implantation des Ouvrages
Chapitre III (Critères deClassification)
  • 3.1 Classification des zones sismiques
  • 3.3.3 Cas d’absence d’essais
  • 3.4 Classification des systèmes de contreventement
Chapitre IV (Règles de calcul)
  • 4.1.2 Conditions d’application de la Méthode statique équivalente
  • 4.2.3 Calcul de la force sismique totale
Chapitre VII (Structures en Béton armé)
  • 7.1.2 Béton
  • 7.4.1 Coffrage Ferraillage
  • 7.4.2 Ferraillage

Annexe 1 : Classification sismique des Wilayas et Communes d’Algérie

Remarque Importante :

Outre les modifications dans les chapitres ou articles mentionnés ci-dessus, il a été procédé, tous chapitres confondus, et là où ne figurent pas d’autres dispositions explicites, au remplacement du terme “zone III” par “Zones II b et III” et du terme “zone II” par “zone II a” (pour les différentes dispositions constructives ou prescriptions complémentaires).

AVERTISSEMENT

A tous les utilisateurs des Règles Parasismiques Algériennes “ RPANul n’ignore que les séismes sont destructeurs et leur prédiction très difficile, voire impossible. Par conséquent, la prévention du risque sismique consisterait, tout d’abord, à construire parasismique.A ce titre, il est utile de rappeler que les RPA visent un double objectif :

  • Protéger les vies humaines en évitant l’effondrement des ouvrages sous l’effet d’un séisme majeur, rare, en limitant le choix des systèmes constructifs ainsi que la hauteur des ouvrages en fonction de l’importance de la sismicité de la zone d’implantation.
  • Limiter les dommages dans les éléments secondaires fragiles dus à des déformations imposées par un séisme modéré, plus fréquent.

L’importante secousse tellurique qu’a subie notre pays, le 21 mai 2003, nous rappelle, encore une fois, que la prévention contre une telle catastrophe naturelle se situe aussi dans l’application stricte de toutes les prescriptions techniques, les règles et les normes régissant le domaine de la construction.

En effet, les différents cas de pathologies et de dommages occasionnés aux ouvrages dans les wilayas d’Alger et de Boumerdès, à la suite de ce tragique évé­nement du 21 mai 2003, ont révélé, outre la violence du séisme de magnitude 6.b sur l’échelle de RICHTER, des défaillances dans plusieurs constructions réalisées ou en cours de réalisation.

Ce constat, qui interpelle l’ensemble des intervenants dans l’acte de bâtir, a amené les pouvoirs publics à s’interroger sérieusement sur les causes de ces dommages, et à tenir compte, également, des niveaux élevés des accélérations enregistrées par les instruments de mesure implantés dans les zones touchées et les régions environnantes, aussi bien pendant la secousse principale que pendant les répliques qui l’ont suivie.

Dans ce cadre, le Groupe Technique Spécialisé (GTS), créé par décision de Monsieur le Ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme le 28 juin 2003, a été chargé de procéder à la révision “court terme” du RPA 99 et d’engager la réflexion sur les enrichissements techniques et scientifiques à apporter, à moyen terme, à la réglementation parasismique algérienne.

A ce titre, le GTS a intégré dans sa réflexion les premiers enseignements tirés du récent séisme, à travers l’analyse des dommages et des désordres observés sur le terrain, et notamment, les pathologies ayant affecté les structures en portique-, autostables en béton armé qui restent mal réalisées, en particulier, au niveau des zones nodales.

Ainsi, la présente révision “court terme” du RPA 99, intitulée

“MODIFICATIFS ET COMPLEMENTS AUX RPA 99”, porte essentiellement surdeux volets :

  • Révision du zonage sismique du RPA 99.
  • Nouvelles prescriptions, plus restrictives, pour le système de portiques autostables en béton armé (système poteaux-poutres).

Le GTS considère que si des amendements et des enrichissements sont apportés à la réglementation parasismique en vigueur pour l’améliorer et l’actualiser progressivement sur la base des expériences et des résultats des études et des recherches réalisées, il va sans dire que ces efforts seraient vains si leur application n’est pas effective et rigoureusement suivie par les différents intervenants dans l’acte de bâtir. Ces efforts seraient d’autant plus vains si, au préalable, on ne veille pas à la qualité des études aux plans de la conception et du calcul ainsi que de la reconnaissance du sol et du site d’implantation des ouvrages, à la qualité des maté­riaux et produits de construction, à la qualité des travaux d’exécution, à la qualité du suivi des travaux de réalisation et du contrôle technique de construction, conformément aux exigences réglementaires requises, en particulier ,et aux règles de l’art, en général.

Le Ministre de l’habitat et de l’urbanisme ;

  • Vu le décret n° 85-71 du 13 avril 1985 portant création du centre national de recherche appliquée en génie parasismique(CGS), modifié et complété par le décret n° 86-212 du 19 août 1986 ;
  • Vu le décret n° 86-213 du 19 août 1986 portant création de la commission technique permanente pour le contrôle technique de la construction
  • Vu le décret présidentiel n°03-215 du 07 Rabie El Aouel 1424 correspondant au 9 mai 2003, modifié, portant nomination des membres du gouvernement ;
  • Vu le décret exécutif n°92-176 du 4 mai 1992 fixant les attributions du ministre de l’habitat ;
  • Vu l’arrêté du 27 Ramadhan 1420 correspondant au 4 janvier 2000 portant approbation du document technique réglementaire relatif aux “règles parasismiques algériennes RPA 99” ;

ARRETE

Article 1″

Est approuvé le document technique réglementaire relatif aux “Règles parasismiques algériennes RPA 99 / version 2003”, annexé à l’original ou présent arrêté.

Article 2

Les dispositions du “RPA 99 / version 2003” s’appliquent à toute nouvelle étude de projet de construction à compter de la date de publication du présent arrêté au journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire.

Article 3

Les maîtres d’ouvrage, les maîtres d’œuvre, les bureaux d’études techniques, les entreprises de réalisation, les organismes de contrôle technique et d’expertise sont tenus d’appliquer les dispositions du “RPA 99 / version 2003”.

Article 4

Le centre national de recherche appliquée en génie parasismique (CGS) est chargé de l’édition et de la diffusion du “RPA 99 / version 2003”

Article 5

Les dispositions de l’arrêté du 27 Ramadhan 1420 correspondant au 4 janvier 2000 susvisé, sont abrogées.

Article 6

Le présent arrêté sera publié au journal officiel de la République algé­rienne démocratique et populaire.

Le document technique “DTR BC 2-48” portant sur les “REGLES PARASISMIQUES ALGERIENNES RPA 99” qui a été approuvé par la commission technique permanente pour le contrôle technique de la construction (CTP) lors de sa réunion du 4 Décembre 1999 se situe dans la continuité des documents précédents “RPA 81, version 1983” et “RPA 88″ dont il garde la philosophie originelle.Il constitue en fait une actualisation qui s’avère nécessaire après prés de deux décennies de pratique riche et diversifiée de la part des scientifiques et techniciens nationaux des bureaux d’études et de contrôle, des entreprises et des institutions de formation supérieure .Cette actualisation tient compte également des leçons tirées des récents séismes survenus en Algérie tels que ceux de Oued Djer (oct 1988), Tipaza (oct 1989), Mascara (août 1994) ,ou à l’étranger, tels que Spitak / Arménie (1988), Sanjan / Iran (1990),Loma Priéta / Californie (1989), Northridge /Californie (1994), Kobé/Japon (1995),ou Izmit/Turquie (1999).Cette actualisation a en outre bénéficié des grands progrès de la recherche dans ce domaine aussi bien aux niveaux national qu’international.Globalement, les préoccupations essentielles qui ont présidé à la présente révision qui est la deuxième sont les suivantes :

  • Prise en compte de l’évolution récente de la réglementation internationale en la matière.
  • Réponse aux questions et remarques des utilisateurs du RPA.
  • Valorisation de l’expérience acquise dans la pratique du génie parasismique
  • Harmonisation du RPA avec les autres DTR complémentaires (CBA, CCM, Maçonnerie, Fondations,…).
  • Réorganisation du contenu du RPA selon un schéma de plus en plus utilisé dans les codes étrangers.
  • Amélioration de la présentation du RPA en tant qu’outil de travail très utilisé.

Les points qui ont été retenus pour révision se présentent comme suit :

  • Définir de manière plus précise l’objet du RPA
  • Préciser davantage le domaine d’application du RPA
  • Préciser les objectifs et les niveaux de protection parasismique recherchés pour les différentes catégories de constructions qui relèvent du domaine d’application du RPA.
  • Décrire les principes de conception parasismique à respecter, préalablement à tout calcul (choix de site, implantation,…).
  • Revoir les différentes classifications (zonage sismique, sites et sols, catégories d’ouvrages).
  • Préciser davantage les critères de régularité en plan et en élévation des constructions.
  • Identifier les systèmes structuraux en usage courant en Algérie.
  • Préciser les critères de choix de la méthode de calcul des forces sismiques (méthode statique équivalente, méthode d’analyse modale spectrale).
  • Décrire la méthode statique équivalente avec les modifications apportées sur les différents paramètres.
  • Décrire la méthode dynamique modale spectrale.
  • Décrire les critères de sécurité à justifier pour que la structure soit réputée parasismique (système de contreventement, éléments secondaires et éléments non structuraux).
  • Revoir les dispositions constructives relatives aux constructions en béton armé, en acier et en maçonnerie porteuse chaînée.
  • Envisager un nouveau chapitre relatif aux fondations et murs de soutènement (fondations, liquéfaction, stabilité des pentes, murs de soutènement).
  • Un avant-projet de RPA révisé a été ainsi élaboré et soumis à un examen détaillé de la part d’un groupe de travail spécialisé regroupant des experts de bureaux d’études, de bureaux de contrôle, d’universités, d’entreprises et de représentants du Ministère.
  • A l’issue d’une série de plus de trente réunions, le GTS a approuvé un document révisé de manière détaillée et comportant dix (10) chapitres et une (01) annexe.
  • Les principaux points ayant fait l’objet d’une révision se présentent comme suit (liste non exhaustive) :

Chapitre I :

Généralités1.

Définition des objectifs visés en matière de protection parasismique des constructions.2. Domaine et conditions d’application des règles.

Chapitre II : Règles générales de conception

Définition de plusieurs aspects essentiels relatifs à la conception parasismique, ayant un rôle primordial dans la vulnérabilité des constructions face aux actions sismiques :

  • Choix de site et implantation des ouvrages.
  • Investigations géotechniques et fondations.
  • Superstructure, matériaux et procédés de construction.
  • Méthodes de calcul et modélisation des structures

Chapitre III : Critères de classificationDéfinition de plusieurs classifications nécessaires à :

  • La définition de la situation sismique étudiée
  • La modélisation et le choix de la méthode de calcul
  • La détermination des paramètres de calcul des forces sismiques
  • Zones sismiques : peu de changements, réaffectation de certaines communes sur les différentes zones sismiques (0 à III).2.

Importance des ouvrages : groupe d’usage 1 (RPA-88) éclaté en deux sousgroupes (IA) et (IB).3. – Sites : identification de quatre (4) catégories de sites avec les formes de spectre de réponse associées.4.

Systèmes de contreventement : définition d’un plus grand nombre des systèmes de contreventement des constructions avec les conditions de mise en oeuvre associées (limitations en hauteur,…).5.

Régularité des ouvrages : définition des critères de régularité en plan et enélévation pour le choix approprié du modèle et de la méthode de calcul à utiliser.

Chapitre IV : Règles de calcul

Définition des critères de choix de la méthode de calcul et description des deux (2) méthodes retenues par le RPA :

Méthode statique équivalente : seuls les coefficients D et R (coefficient de comportement) ont été modifiés, et introduction d’une nouvelle formule empirique pour l’estimation de la période d’un ouvrage.

Méthode dynamique modale spectrale : introduite comme méthode de calcul pouvant être adoptée dans tous les cas, en particulier dans les situations où la première méthode ne s’applique pas.

Chapitre V : Justification de la sécurité

Définition d’une série de critères à satisfaire par les constructions qui relèvent du domaine d’application du RPA pour être réputées parasismiques :

  • Résistance des éléments et de leurs liaisons
  • Ductilité des sections et des éléments
  • Equilibre et stabilité d’ensemble (effet P-A)
  • Résistance des planchers
  • Stabilité des fondations
  • Résistance et stabilité des éléments secondaires et des éléments non structuraux
  • Largeur des joints et déformations relatives d’étage.

Chapitre VI : Prescriptions complémentaires et éléments non structuraux

Peu de modifications ont été apportées par rapport au RPA-88(Importance de l’application de ces prescriptions dans le cas des ouvrages des-groupes IA et IB ).

Chapitre VII : Structures en béton armé

Nouvelle rédaction plus complète visant à lever les ambiguïtés d’interprétation relevées par les utilisateurs des anciennes versions et introduction de nouvelles prescriptions à même de renforcer la ductilité et /ou la sécurité.Introduction de la réfé­rence au CBA 93

1.1. – OBJET

Le présent document technique réglementaire fixe les règles de conception et de calcul des constructions en zones sismiques.

1.2. – OBJECTIFS

Les présentes règles visent à assurer une protection acceptable des vies humaines et des constructions vis à vis des effets des actions sismiques par une conception et un dimensionnement appropriés.

Pour des ouvrages courants, les objectifs ainsi visés consistent à doter la structure :

d’une rigidité et d’une résistance suffisante pour limiter les dommages non structuraux et éviter les dommages structuraux par un comportement essentiellement élastique de la structure face à un séisme modéré, relativement fréquent.- d’une ductilité et d’une capacité de dissipation d’énergie adéquates pour permettre à la structure de subir des déplacements inélastiques avec des dommages limités et sans effondrement, ni perte de stabilité, face à un séisme majeur, plus rare.Pour certains ouvrages importants, la protection visée est encore plus sévère puisqu’il faudra que l’ouvrage puisse demeurer opérationnel immédiatement après un séisme majeur.

1.3. – DOMAINE D’APPLICATION

Les présentes règles sont applicables à toutes les constructions courantes. Par contre, elles ne sont pas directement applicables aux constructions telles que :- constructions et installations pour lesquelles les conséquences d’un dommage même léger peuvent être d’une exceptionnelle gravité: centrales nucléaires, insolations GNL, installations de fabrication et de stockage des produits inflammables, explosifs, toxiques, ou polluants..- ouvrages d’art (barrages, ouvrages maritimes, ponts, tunnels,…).- réseaux et ouvrages enterrés.- structures en plaques et en coques minces.Pour ces types de constructions, il y a lieu de se référer à des règles ou recommandations spécifiquesPar ailleurs les dispositions du présent règlement ne s’appliquent pas en zone de séismicité négligeable de la classification des zones sismiques (cf 3.1)

1.4. – CONDITIONS D’APPLICATION

Les constructions auxquelles s’appliquent les présentes règles doivent satisfaire concomitamment aux règles de conception, de calcul et d’exécution applicables. Par ailleurs, au cas où les sollicitations issues d’un calcul aux effets du vent sont plus défavorables, ce sont ces dernières qu’il y a lieu de prendre en considération pour la vérification de la résistance et de la stabilité de l’ouvrage, mais, en mênv » temps, les dispositions constructives des règles RPA doivent être respectées.

L’application rationnelle et efficace des présentes règles suppose une coopération et une coordination étroite entre les différents intervenants à chaque stade de la conception et de la réalisation du projet.

1.5. – DÉFINITIONS ET NOTATIONS

1.5.1. – Définitions1.

1.- Constructions courantes :

Toute construction dont la ruine ou les dommages ne peuvent avoir de conséquences sur l’environnement (hormis les abords immé­diats)

2. – Déformation élastique :

Déformation réversible qui disparaît après suppression des charges qui l’ont provoquée

3. – Déformation post- élastique :

Déformation irréversible d’éléments réalisés en matériaux ductiles (accompagnée de dissipation d’énergie) après dépassement de la limite d’élasticité.

4. – Diaphragme :

Elément horizontal (plancher) ou vertical (remplissage solidaire d’ossature métallique) conçu pour résister aux forces qui agissent dans son plan et les transmettre aux éléments de contreventement

5. – Ductilité :

Capacité d’un matériau, d’une section, d’un élément ou d’une structure de subir avant rupture des déformations irréversibles sans perte significative de résistance sous sollicitations alternées .

6. – Eléments non-structuraux :

Eléments n’ayant pas de fonction porteuse ou de contreventement (cloisons, acrotères, auvents).

7. – Eléments structuraux :

  • Elément principal : élément porteur faisant partie du système de contreventement (poutres, poteaux, planchers, voiles, mur…)
  • Elément secondaire : élément porteur ne faisant pas partie du système de contreventement (poteaux, murs….).

8. – Faille active :

Fracture de l’écorce terrestre sur laquelle un glissement s’est produit à une période géologique récente.Elle constitue ainsi, une source sismique qui peut engendrer un futur séisme.

9. – Instabilité élastique :

Instabilité de forme d’un élément de structure due à son élasticité et à son manque de rigidité latérale.Elle peut se produire par flambage, déversement, cloquage, voilement d’élément ou de parois élancés, comprimés et/ou cisaillés (poteaux, poutres, voiles, barre de contreventement, âme de poutre, …)

10. – Liquéfaction d’un sol :

Perte momentanée de capacité portante de certains sols sableux saturés, transformés en fluide dense sous l’effet des secousses sismiques.

11. – Méthode statique équivalente :

Analyse statique d’une structure sous l’effet d’un système de forces statiques équivalentes à celles (dynamiques) de l’action sismique

Méthode dynamique modale spectrale : Analyse dynamique d’une structure sous l’effet d’un séisme représenté par un spectre de réponse.

13. – Ossature :

Structure dont les éléments verticaux sont constitués de poteaux par opposition aux murs et voiles.

14. – Ossature auto-stable :

Ensemble tridimensionnel de poutres et de poteaux liés rigidement et capable de reprendre la totalité des forces verticales et horizontales.

15. – Ossature contreventée :

Structure constituée de poutres et de poteaux ou de portiques capables de reprendre les charges verticales et de voiles, murs ou palées triangulées qui reprennent une partie ou la totalité des charges horizontales.

16. – Palée de stabilité triangulée :

Structure de contreventement en treillis dont les éléments sont soumis à des efforts axiaux.

17. – Portiques (cadres) rigides :

Structure composée de poteaux et de poutres rigidement lies.

18. – Protection parasismique :

Niveau minimal de protection sismique accordé à un ouvrage en fonction de sa destination avant et après un séisme ou de son importance stratégique vis à vis des objectifs de sécurité et des coûts fixés par la collectivité.

19. – Rupture ductile :

Rupture précédée de déformations irréversibles à la diffé­rence d’une rupture fragile qui est soudaine et quasi-instantanée.


20. – Rotule plastique :

Zone d’un élément de structure (poutres, poteaux, voiles, ) subissant des déformations irréversibles et capable de dissiper de l’énergie sous sollicitations alternées .Au delà d’un seuil de sollicitation, elle se comporte comme une articulation autorisant la rotation des autres parties de l’élément.

21. – Séisme modéré :

Evénement sismique relativement fréquent comparativement à la durée de vie utile de la construction. Les dommages non-structuraux doivent être limités à un coût de réparation acceptable…

22. – Séisme majeur :

Evénement sismique relativement rare comparativement à la durée de vie utile de la construction. Les dommages non-structuraux doivent être limités et tout effondrement partiel ou total est à éviter.

23. – Site :

Terrain d’implantation retenu pour la construction, caractérisé par un ensemble de conditions géologiques, hydro géologiques, topographiques et géotechniques

24. – Spectre de réponse :

Courbes permettant d’évaluer la réponse d’un bâtiment à un séisme passé ou futur.

25. – Stabilité d’ensemble :

Capacité d’une structure à conserver sa géométrie et sa position (non glissement, non renversement) sous l’action des charges . Elle est obtenue par les liaisons des divers éléments constitutifs, par le contreventement et l’ancrage au sol et requiert que la stabilité de forme et la résistance des éléments soient assurées.

26. – Stabilité de forme ;

Capacité d’une structure ou de l’un des éléments à conserver sa forme sous l’action des charges. L’instabilité de forme due au manque de rigidité se produit pour des éléments élancés ou des parois minces par flambagecloquage, déversement, avant que la résistance de leur matériau soit épuisée

27- Structure dissipative :

Structure capable de dissiper de l’énergie grâce à des déformations post-élastiques lors de sollicitations répétées.

28. – Système de contreventement :

Ensemble d’éléments de construction assurant la rigidité et la stabilité vis à vis des forces horizontales engendrées par le vent ou le séisme.

29. – Voile de contreventement :

Elément porteur rigide en béton- armé destiné à transmettre les charges latérales dans les fondations.

30. – Mur de contreventement :

Elément identique au voile, mais réalisé en maçonnerie chaînée.

31. – Zone critique :

Région d’une structure où sont concentrées principalement le^ sollicitations d’origine sismique; elle peut être dissipative ou fragile.

32. – Zone dissipative :

Région d’une structure dissipative où est localisée sa capacité à dissiper de l’énergie.

33. – Zone sismique :

Partie du territoire national dont les limites sont déterminées en fonction de l’aléa sismique qui la caractérise.

Chapitre VIII : Structures en acier

Nouveau chapitre comblant une lacune relevée dans les anciennes versions des RPA.

Référence au nouveau DTR CCM-97 (approche aux états limites)

Chapitre IX : Structures en maçonnerie porteuse chaînée- Nouvelle rédaction (sous forme de chapitre) développant l’ancienne annexe du RPA-88 et visant à promouvoir l’utilisation en zone sismique de ce système constructif des plus intéressants pour l’Algérie

Chapitre X :

Fondations et murs de soutènement

Nouveau chapitre portant sur un certain nombre de points tels que :

  • Liquéfaction des sols
  • Stabilité des pentes
  • Murs de soutènement et murs périphériques en sous-sol
  • Fondations superficielles et profondes

Annexe 1. : Répartition des communes sur les différentes zones sismique sidentifiées.

Comme suite à ce travail de révision ayant débouché sur la version “RPA 99”,Il a été décidé d’élaborer deux documents d’accompagnement intitulés :

Document “Commentaires du RPA-99” regroupant les commentaires, remarques, développements, schémas, et une synthèse des avis développés lors des travaux du GTS, pour une meilleure interprétation des dispositions réglementaires.

Document “Exemples du RPA-99” regroupant un certain nombre d’exemples de calculs détaillés de structures avec le RPA-99.

En conclusion, on peut dire que l’expérience vécue aussi bien au cours de l’élaboration de l’avant-projet que durant les séances de travail du GTS a été très enrichissante pour les uns et les autres.

Les débats entre les membres du GTS étaient souvent très passionnés. Chacun d’entre eux était conscient de l’importance des problèmes posés et des consé­quences des décisions à prendre. En particulier, la problématique sécurité/coûts a été un souci constant tout au long des travaux pour les membres du GTS appelés à trancher.

Le document final (RPA-99) issu de ces travaux est plus riche et permet d’aborder des situations sismiques de projets plus variés et plus complexes. En ce sens, il constitue une nette avancée dans la réglementation parasismique nationale.

Ceci dit, le travail d’étude et de réflexion se poursuit naturellement et en permanence, tant au niveau des structures du CGS que des groupes de travail spécialisés composés de professionnels du domaine, pour aboutir, au travers d’actualisations successives, à assurer une sécurité des constructions de mieux en mieux maîtrisée, à des conditions économiques acceptables, des préoccupations auxquelles le ministère de l’habitat est particulièrement attentif.


Au sommaire

CHAPITRE I.

  • GENERALITES1.1
  • Objet
  • 1.2. – Objectifs
  • 1.3. – Domaine d’application
  • 1.4. – Conditions d’application
  • 1.5. – Définitions et notation
  • 1.5.1. – Définitions
  • 1.5.2 – Notations

CHAPITRE II. – RÈGLES GÉNÉRALES DE CONCEPTION

  • 2.1. – Choix du site
  • 2.2. – Reconnaissance et études de sol
  • 2.3. – Implantation des ouvrages
  • 2.4. – Infrastructure et fondations
  • 2.5. – Superstructure
  • 2.5.1. – Régularité
  • 2.5.2. – Joints
  • 2.5.3. – Matériaux et techniques de construction
  • 2.5.4. – Systèmes structurels
  • 2.5.5. – Ductilité
  • 2.5.6. – Eléments non structuraux
  • 2.6. – Modélisation et méthodes de calcul

CHAPITRE III. – CRITÈRES DE CLASSIFICATION

  • 3.1. – Classification des zones sismiques
  • 3.2. – Classification des ouvrages selon leur importance
  • 3.3. – Classification des sites
  • 3.3.1. – Catégories et Critères de classification
  • 3.3.2. – Classement du site selon la disponibilité des essais
  • 3.3.3. – Cas d’absence d’essais (article supprimé)
  • 3.3 4. – Conditions de site nécessitant des investigations approfondies
  • 3.4. – Classification des systèmes de contreventement
  • 3.5. – Classification des ouvrages selon leur configuration

CHAPITRE IV. – RÈGLES DE CALCUL

  • 4.1. – Choix de la méthode de calcul
  • 4.1.1. – Méthodes utilisables
  • 4.1.2. – Conditions d’application de la méthode statique équivalente
  • 4.1.3. – Méthodes dynamiques
  • 4.2. – Méthc le statique équivalente
  • 4.2.1. – Principe
  • 4.2.2. – Modélisation
  • 4.2.3. – Calcul de la force sismique totale
  • 4.2.4. – Estimation de la période fondamentale de la structure
  • 4.2.5. – Distribution de la résultante des forces sismiques selon la hauteur
  • 4.2.6. – Distribution horizontale des forces sismiques
  • 4.2.7. – Effet de la torsion d’axe vertical
  • 4.3. – Méthode dynamique modale spectrale
  • 4.3.1 – Principe
  • 4.3.2. – Modélisation
  • 4.3.3. – Spectre de réponse de calcul
  • 4.3.4. – Nombre de modes à considérer
  • 4.3.5. – Combinaison des réponses modales
  • 4.3.6. – Résultante des forces sismiques de calcul
  • 4.3.7. – Effets de la torsion accidentelle
  • 4.4. – Prescriptions communes aux méthodes “statique” et “dynamique”
  • 4.4.1. – Stabilité au renversement
  • 4.4.2. – Composante verticale de l’action sismique
  • 4.4.3. – Calcul des déplacements

CHAPITRE V. – JUSTIFICATION DE LA SÉCURITÉ

  • 5.1. – Généralités
  • 5.2. – Combinaisons d’actions
  • 5.3. – Justification vis à vis de la résistance
  • 5.4. – Justification vis à vis de la ductilité
  • 5.5. – Justification vis à vis de l’équilibre d’ensemble
  • 5.6. – Justification vis à vis de la résistance des planchers
  • 5.7. – Justification de la stabilité des fondations
  • 5.8. – Justification de la largeur des joints sismiques
  • 5.9. – Justification vis à vis de l’effet P-A
  • 5.10 . – Justification vis à vis des déformations

CHAPITRE VI. – PRESCRIPTIONS COMPLEMENTAIRES ET ELEMENTS NON – STRUCTURAUX

  • 6.1. – prescriptions complémentaires
  • 6.1.1. – Compatibilité des déplacements
  • 6.1.2. – Eléments rigides adjacents
  • 6.1.3. – Diaphragmes
  • 6.2. – Eléments non structuraux
  • 6.2.1. – Définition
  • 6.2.2: – Exigences de Comportement
  • 6.2.3. – Force horizontale Fpagissant sur les éléments non structuraux
  • 6.2.4. – Eléments extérieurs

CHAPITRE VII – STRUCTURES EN BETON ARME

  • 7.1. – Généralités
  • 7.1.1. -Objet
  • 7.1.2. – Eléments principaux – Eléments secondaires
  • 7.1.3. – Définitions et conventions – Notations
  • 7.2. – Spécifications concernant les matériaux
  • 7.2.1. – Béton
  • 7.2.2. – Aciers
  • 7.3. – Conception et vérifications
  • 7.3.1. – Coefficients de comportement
  • 7.3.2. – Vérification de sécurité des éléments principaux
  • 7.4. – Spécifications pour les poteaux
  • 7.4.1. – Coffrage
  • 7.4.2. – Ferraillage
  • 7.4.3. – Vérifications spécifiques
  • 7.5. – Spécifications pour les poutres
  • 7.5.1. – Coffrage
  • 7.5.2. – Ferraillage
  • 7.6. – Spécifications pour les nœuds poteaux-poutres
  • 7.6.1. – Dispositions constructives
  • 7.6.2. – Dimensionnement du noeud vis-à-vis des moments fléchissants
  • 7.7. – Murs et voiles de contreventement
  • 7.7.1. – Coffrage
  • 7.7.2 – Contraintes limites de cisaillement dans les linteaux et les trumeaux
    NOC
  • 7.7.3. – Ferraillages des linteaux
  • 7.7.4. – Ferraillages des trumeaux
  • 7.8. – Dispositions propres aux dalles et diaphragmes
  • 7.9. – Eléments d’infrastructure
  • 7.10. – Dispositions propres aux éléments secondaires

CHAPITRE VIII : CHARPENTES EN ACIER

  • 8,1. – Généralités
  • 8.1.1. – Conditions d’application
  • 8.1.2. – Principe de cohérence (vent/séisme)
  • 8 1.3. – Méthodes d’analyse
  • 8.1.4. – Notations et définitions
  • 8.z. – Portiques autostables ductiles
  • 8.2.1. – Principes généraux
  • 8.2.2. – Matériaux (Aciers de construction)
  • 8.2.3 – Sections transversales
  • 8.2.4. – assemblages
  • 8.3. – Cadres autostables ordinaires
  • 8.4. – Palées triangulées
  • 8.4.1. – Principes generaux
  • 8.4.2. – Palées triangulées concentriques
  • 8.4.3. – Forces de calcul des barres et assemblages

CHAPITRE IX : CONSTRUCTIONS EN MAÇONNERIE PORTEUSE CHAINEE

  • 9.1. – Principes architecturaux et concepts structuraux
  • 9.1.1. – Objet
  • 9.1.2. – Conception
  • 9.1.3. – Dimensions en plan, hauteur du bâtiment et nombre de niveaux
  • 9.1.4. – Répartition et densité des murs
  • 9.1.5. – Les ouvertures
  • 9.2. – Matériaux
  • 9.2.1. – Généralités
  • 9.2.2. – Spécifications concernant les matériaux
  • 9.3. – Système de construction en maçonnerie porteuse chaînée
  • 9.3.1. – Principe
  • 9.3.2. – Les éléments structuraux principaux
  • 9.3.3. – Chaînages horizontaux
  • 9.3.4. – Chaînages verticaux
  • 9.3.5. – Noeuds des chaînages
  • 9.3.6. – Planchers
  • 9.3.7. – Encadrements des baies et ouvertures
  • 9.4. – Calculs et vérifications des éléments structuraux principaux
  • 9.4.1. – Sollicitations agissantes
  • 9.4.2. – Sollicitations résistantes
  • 9.4.3. – Principes de calcul

CHAPITRE X : FONDATIONS ET MURS DE SOUTENEMENT

  • 10.1. – Fondations
  • 10.1.1. – Solidarisation des points d’appui
  • 10.1.2. – Voile périphérique
  • 10.1.3. – Dispositions constructives
  • 10.1.4. – Vérification de la capacité portante
  • 10.1.5. – Vérification de la stabilité au renversement
  • 10.2. – Liquéfaction des sols
  • 10.3. – Stabilité des pentes
  • 10.4. – Murs de soutènement

ANNEXE I : CLASSIFICATION SISMIQUE DES COMMUNES D’ALGERIE



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Règles parasismique algériennes RPA 99 / version 2003


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1 Commentaire

Bila octobre 21, 2022 - 11h36
Documents intéressants pour la formation en Génie Civil
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