Dessin des plans béton armé

On ne peut dissocier la notion de qualité de celle du rendement. Lorsqu’on exécute un dessin ,il doit être exécuté dans un temps bien précis.
Il faut cependant s’entendre sur les moyens. La rapidité d’exécution ne doit jamais être obtenue au détriment de la qualité. C’est vrai surtout pour les débutants, qui doivent d’abord apprendre à travailler bien, avant d’arriver à travailler vite.
C’est vrai également dans le domaine professionnel. Un dessinateur ne doit jamais oublier qu’un plan de béton armé qui est un dessin d’exécution doit être net, lisible et précis, qualités qui font toujours gagner du temps sur le chantier.
En dehors donc des questions matérielles d’équipement et de conditions de travail qui jouent un très grand rôle, mais dont le dessinateur n’est pas toujours maître, un -bon rendement ne peut vraiment résulter que de l’application d’une méthode rationnelle d’exécution.
Nous allons passer rapidement en revue les principes de cette méthode.

L’établissement d’un dessin technique consistera toujours à exécuter, à coter et à présenter au mieux les différentes vues, sections et coupes définissant complètement un objet ou un ouvrage, à partir de croquis ou de dessins sommaires de cet objet ou de cet ouvrage. A cet effet, on procédera aux différentes opérations indiquées dans les paragraphes suivants dans l’ordre chronologique de leur exécution.

D’une façon générale, les plans à partir desquels sont établis les dessins de béton armé sont dressés par l’architecte, maître de l’œuvre.
Le dessinateur chargé d’établir les plans de béton armé doit toujours commencer par étudier les plans d’architecture de façon :

  • d’une part, à les comprendre et à se faire une idée précise de l’ouvrage’ représenté
  • d’autre part, à relever les erreurs qu’ils pourraient éventuellement comporter.

C’est au départ que doit être faite cette double opération. On ne doit pas
comprendre ces plans au fur et à mesure de l’exécution des plans de béton armé.
Cette façon de faire risquerait de conduire à des déboires sérieux et, de toute façon, ferait perdre du temps. De toute manière, il faut ensuite

  • a) Vérifier que les éléments de base suffisent à une représentation complète des détails de béton armé. Dans le cas contraire, il faut déterminer sans attendre les vues, sections et coupes nécessaires pour compléter la représentation.
  • b) A partir des échelles adoptées, calculer l’encombrement des différentes figures. On établira ensuite à main levée sur une feuille de papier auxiliaire le schéma de disposition du dessin. On peut alors, par totalisation des cotes d’encombrement dans le sens de la longueur et dans le sens de la hauteur, déterminer le format nécessaire à l’exécution du dessin. 
Il faut naturellement, dès ce travail préliminaire, faire au moins une estimation approchée de la place qui devra être réservée au cartouche et tenir compte des espaces blancs indispensables à l’exécution des écritures et des cotes totales et à l’aération des figures.

Le schéma préliminaire étant ainsi établi, on peut procéder sur la feuille à la mise en page de sa disposition d’ensemble.
On tracera d’abord les limites du format, puis, légèrement au crayon tendre, le schéma de disposition avec une première mise en place des rectangles enveloppants des figures. Il faut alors:
  • a) S’assurer que le cadre, s’il en est prévu, trouve sa place au pourtour du dessin
  • b) Esquisser, sensiblement à leur hauteur définitive, les écritures principales du dessin (désignation des figures, éventuellement légendes, ainsi que le titre général et les échelles)
  • c) Préciser l’encombrement du cartouche : pour cela, en esquisser les cases et s’assurer qu’elles sont les même de contenir les inscriptions qu’elles doivent recevoir
  • d) S’assurer qu’en fin de compte on pourra également placer en dehors des rectangles enveloppants les cotes d’ensemble utiles.

C’est seulement lorsque cet ensemble d’opérations est effectué qu’on peut avoir une idée précise de la façon dont le dessin va se présenter. On procède alors aux modifications qui se révèlent nécessaires pour que finalement la mise en page soit À la fois correctement aérée et équilibrée.
Nous insistons beaucoup sur cette phase de mise en train du travail. Elle est indispensable Si l’on veut obtenir un dessin bien présenté. C’est qu’en effet, dès que l’exécution proprement dite des figures est commencée, il n’est plus question, pratiquement, de remettre en cause les dispositions d’ensemble adoptées. Un retour en arrière constituerait une perte de temps inacceptable.

L’exécution du travail au crayon doit se faire d’une façon logique, en allant du général au particulier et sans perdre de vue que, sauf certaines figures de détails, les figures d’un dessin constituent toujours un ou plusieurs ensembles. Dans l’ensemble ou dans chacun des ensembles, on fera choix au départ d’une figure-pivot autour de laquelle s’articulera la construction. On commencera par mettre en place les lignes générales de cette figure (bien souvent la vue en plan), mais en menant de pair le tracé de toutes les lignes des autres figures qui peuvent être exécutées, à l’horizontale ou à la verticale, sans déplacement du guide du tracé. D’une façon absolument systématique d’ailleurs, au fur et à mesure de l’avancement des constructions, on ne tracera jamais une ligne d’une figure sans tracer à la suite les
lignes en rappel des autres figures. Le travail ainsi conduit est à la fois rapide et cohérent.
Lorsque la mise en place des lignes générales des figures d’ensemble est terminée, on peut procéder à leur achèvement, qui peut aller de paire avec l’exécution des figures de détails. Ici encore, il est bon de conduire cet achèvement en parallèle, par élément ou groupe d’éléments, sur chaque figure. C’est le meilleur moyen d’assurer en fin de compte leur concordance. On peut également commencer la cotation des dimensions élémentaires en choisissant, pour chaque dimension à coter, la ou les figures où la cotation se présente de la façon la plus claire (cotes verticales sur les coupes, cotes horizontales sur les vues en plan.
Lorsque les tracés proprement dits sont terminés, il reste encore deux séries d’opérations à effectuer
a) il faut d’abord compléter, revoir et vérifier la cotation. Il reste en effet
  • à mettre en place les cotes générales ou totales qui viennent coiffer à l’extérieur les cotes partielles
  • à s’assurer que, dans son ensemble, la cotation se présente bien et fair les retouches nécessaires
  • à vérifier que la cotation est complète.

b) On termine enfin par l’esquisse définitive ou l’exécution des écritures, du cartouche et éventuellement de la nomenclature.
Cette méthode générale d’exécution au crayon étant ex-posée, voici deux indications complémentaires
Lorsque le travail au crayon doit être mis au net à l’encre, la totalité des tracés sera faite en trait continu. C’est un gain de temps. On pourra repérer les parties à mettre au net en trait interrompu par un signe particulier placé sur le trait afin d’éviter des erreurs au moment de l’exécution à l’encre. Il y a également avantage à entourer les centres d’un petit cercle pour en faciliter le repérage et de marquer, dans le même esprit, d’un petit trait l’emplacement précis des points de tangence ou de raccordement.
Enfin, il est évident qu’on ne devra pas commencer la mise au net à l’encre avant achèvement complet de l’exécution au crayon. Que le dessin soit destiné à être mis à l’encre ou au crayon, une grande sobriété de trait facilite toujours et l’exécution des opérations ultérieures. Essayer donc d’éviter tout tracé superflu et de limiter chaque trait à sa partie utile.

Elle se fait de la même façon, qu’il s’agisse d’une mise au net sur la feuille même qui a reçu le tracé au crayon ou d’un calque. Ses caractéristiques essentielles sont les suivantes
  • a) Elle ne doit pas altérer la précision du travail au crayon. Il faut donc que le trait À l’encre soit très exactement, et quelle que soit son épaisseur, axé sur le trait au crayon. (Attention toutefois aux coupes trait plus fort et à décaler (voir figure ci-dessous)
  • b) Elle doit comporter la stricte application de toutes les conventions, normalisées ou complémentaires, d’intelligibilité et de lisibilité.
  • En particulier, le trait doit être traité ici sous ses divers aspects conventionnels. La mise au net comporte également l’exécution éventuelle des figurations de lisibilité.
  • c) Elle doit être particulièrement soignée dans tous ses éléments (traits, figurations -et écritures) puisque c’est d’elle que dépend l’aspect définitif du dessin.
  • Quant à la méthode d’exécution d’une mise au net à l’encre, elle est basée sur des principes entièrement différents de ceux qui régissent l’exécution des tracés au crayon.

Il ne s’agit plus ici d’une méthode logique, mais d’une méthode mécanique dont le seul but est d’obtenir la meilleure qualité d’exécution, avec le minimum d ‘incidents et dans le minimum de temps.
En ce ·qui concerne le trait, dont l’exécution vient en premier lieu) on procède toujours par séries, sans distinguer entre les figures, et dans l’ordre ci-après
  • a) D’abord les courbes, ensuite les droites.
  • b) Qu’il s’agisse de courbes ou de droites, d’abord les traits fins, puis les traits moyens, puis les traits forts.
  • c) Dans chaque largeur de trait, d’abord les traits continus puis les traits mixtes et interrompus.
  • d) Lorsqu’il s’agit de droites et dans chaque série (largeur et nature) d’abord les horizontales en commençant par le haut puis les verticales en commençant par la gauche ensuite les obliques montant de gauche à droite enfin les obliques montant de droite à gauche.

Lorsque tout ce qui est trait est exécuté, on termine dans l’ordre suivant :
  • les flèches, les chiffres de cote, toutes définitions symboliques et, d’une façon générale, toutes les écritures faisant partie intégrante des figures;
  • les figurations de lisibilité (qui ne seront pas exécutées au crayon);
  • les écritures des titres, sous-titres, échelles, légendes, cartouche et nomenclature, de gauche à droite et de haut en bas.
Remarques
  • a) Les écritures principales du dessin doivent, nous l’avons vu, être soigneusement esquissées au crayon
  • Avant tout commencement de la mise au net À l’encre. Cependant, ce n est qu’au
  • moment ou’ elles doivent être exécutées à l’encre que les figures, terminées, ont- acquis leur véritable valeur de masse. Quelques retouches peuvent alors s’avérer nécessaires pour le bon équilibre de la présentation d’ensemble. Il ne faut jamais hésiter à faire ces retouches.
  • b) Enfin, on procède parfois, soit à une mise au net au crayon, soit à l’établissement d’un calque au crayon à partir des tracés dont no~ avons parlé au paragraphe (Exécution au crayon Ce travail s’exécute dans les mêmes conditions d’ensemble qu’une mise au net À l’encre. On utilise alors un crayon mi-dur et bien noir pour le tracé des lignes du dessin et un crayon plus dur pour les lignes de cotes et d’attache.
  • Généralement, les flèches, les chiffres de cotes et les écritures sont exécutées à l’encre.

Une mise au net sur papier s’achève par le nettoyage d’ensemble du dessin À la gomme et par le découpage de la feuille. Lorsqu’il s’agit d’une mise au net sur calque il faut, avant de détacher le calque, procéder aux opérations suivantes
a) On porte sur le calque, les limites de découpage en traits fins, afin de faciliter le découpage des tirages aux dimensions-exactes du format employé.
b) Pour faciliter le pliage, on porte sur le calque, entre le cadre, s’il existe, et les limites du découpage, des repères en traits fins À l’emplacement des pliures prévues.

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1 Commentaire

Unknown avril 2, 2019 - 12h15
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