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AVANT-PROPOS
L’élargissement du champ d’activités du Fonds de Formation professionnelle de la Construction au secteur du Parachèvement s’est accompagné d’un partage des responsabilités entre une série de groupes de travail : les «Sections FFC».
La section «Installations sanitaires, Matériaux synthétiques et Gaz» avait décidé, au départ, de réaliser un manuel scolaire. Au cours de l’évolution des travaux, ce manuel a pris plutôt la forme d’un ouvrage de référence pour la formation.
C’est ainsi qu’il ambitionne de toucher un public aussi large que possible : les élèves du secondaire, les adultes en formation, les formateurs et, en fi n de compte… les professionnels eux-mêmes.
Afi n de faciliter la tâche du lecteur, nous avons subdivisé l’ouvrage en différentes brochures d’une quarantaine de pages chacune.
Une farde spéciale de classement est disponible pour les personnes qui désirent se procurer plu sieurs brochures ou la série complète. Vous trouverez une présentation de l’ensemble de la structure de l’ouvrage au verso de la page de couverture.
Nous espérons que cet ouvrage contribuera à rendre la formation plus homogène et sommes convain cus qu’il permettra tant aux élèves qu’aux adultes en formation de se familiariser agréablement avec les multiples facettes du métier d’installateur sanitaire.
Nous voudrions remercier ici tous les enseignants qui ont participé à la réalisation de ce travail de longue haleine ainsi que les fi rmes qui nous ont aidés à choisir les illustrations et à corriger certains textes.
Nous voudrions mentionner tout spécialement Messieurs N. De Pue (†) (ancien président de la F.B.I.C. – Fédération Nationale des Associations de Patrons Installateurs Sanitaires et de Chauffage au gaz, Plombiers, Zingueurs et Ardoisiers-Couvreurs de Belgique) et G. Wouters (président honoraire de la Verenigde Lood- en Zinkbewerkers, Antwerpen) qui ont contribué à ce projet et en ont rendu possible la réalisation.
Nous vous souhaitons beaucoup de plaisir dans votre lecture.
IV.1. ROBINETS D’ARRÊT
IV.1.1. ROBINET À SOUPAPE À SIÈGE DROIT ET À TIGE FIXE
Ce mécanisme très répandu se retrouve dans une infi nité de versions. La rotation ascendante et descendante d’une tige entraîne la soupape mobile dans son mouvement. Pour fermer le robinet, on comprime la soupape contre son siège.
La tige est étanchée dans le haut par un fouloir.
Le principe du robinet à soupape peut prendre la forme d’une prise d’eau ou d’un robinet d’arrêt.
Attention au sens d’écoulement!
En cas de mauvais montage, la soupape mobile provoque des nuisances acoustiques.
Outre de nombreuses versions, il existe différents assemblages.
Le robinet peut être fourni avec fi letage, bout à souder ou raccords rapides.
IV.1.2. ROBINET À SOUPAPE À SIÈGE INCLINÉ
Ce type de robinet est une variante de la version droite. La perpendicularité du siège par rapport au sens d’écoulement procure un moins bon écoulement dans le robinet.
Il faut être très attentif au sens d’écoulement lors de la pose.
Du fait de sa construction, c’est ce type de robinet que l’on rencontre le plus souvent comme robinet d’arrêt.
Ici encore, il existe un grand nombre de possibilités de raccordement.
L’entretien du robinet à soupape consiste à resserrer, le cas échéant à remplacer, la garniture entourant la tige dans le haut du robinet.
Lorsque le robinet ne ferme plus, on remplace la garniture de la soupape mobile.
Parfois, il est judicieux de resurfacer le siège.
IV.1.3. ROBINET À SOUPAPE À TOURNANT
Dans ce robinet, la tige pivote en quelque sorte dans la soupape. La tête reste donc en place. La soupape prend la forme d’un plongeur hexagonal et ne produit pas de gêne en cas de prélèvement de petite quantité d’eau. Le fouloir de la tige précédente est remplacé ici par un ou deux joints toriques qui forment une chambre de graissage et lubrifient le robinet pendant une période prolongée.
Il est évident que ce système s’intègre bien dans les prises d’eau. En cas de réparation ou de rénovation, on peut remplacer sans problème la tête du robinet par une version céramique.
IV.1.4. ROBINET-VANNE
L’obturateur est entraîné vers le haut ou vers le bas par la tige. Celle-ci possède un fi letage gauche grossier pour fermer à droite. L’obturateur consiste en un tronçon de cône relié à la tige par sa base la plus large.
Comme le siège est lui aussi conique, la fermeture peut se faire sans caoutchouc ni autre garniture.
En cas de montage dans les conduites horizontales, on orientera de préférence la tige vers le bas, afi n que les impuretés ne s’accumulent pas dans la glissière de l’obturateur, empêchant de la sorte la fermeture complète du robinet.
Étant donné la robustesse de son exécution, ce robinet convient pour les applications dans les tuyauteries d’installation.
Comme le robinet n’a pas de sens d’écoulement déterminé, on ne risque pas de se tromper au montage.
Il ne produit pratiquement pas de perte de charge en cas d’ouverture complète. Ces robinets sont fournis en versions normale et renforcée, en laiton ou en bronze. Il existe également des versions de grand diamètre dont l’obturateur est entièrement revêtu de matière synthétique.
IV.1.5. ROBINET À MEMBRANE
Dans un robinet à membrane ou à diaphragme, le corps et le chapeau du robinet sont séparés par une membrane qui fait offi ce de vanne et de robinet d’arrêt.
La membrane est interchangeable en fonction de l’application: eau, vapeur, mazout…
Il n’y a pas de sens d’écoulement déterminé et les parties mobiles ne se trouvent jamais en contact avec le fl uide. La tige n’a donc pas besoin de garniture.
Étant donné sa construction robuste, ce robinet n’est pas particulièrement élégant. On ne l’utilise donc pas comme prise d’eau, mais plutôt comme robinet d’arrêt dans une installation. Ce robinet est très durable et ne provoque pas de coups de bélier.
Selon le robinet choisi, on parle d’un diaphragme plat ou en couronne.
IV.1.6. ROBINET À TOURNANT SPHÉRIQUE
C’est une variante du robinet à soupape conique.
Ici, une sphère percée tourne dans une monture synthétique. Ce robinet ne produit qu’une perte de charge limitée en position d’ouverture complète.
Il peut provoquer des coups de bélier quand on le tourne rapidement, parce qu’il ferme au quart de tour.
Ce robinet est utilisé à une très large échelle et est disponible en un nombre infi ni d’exécutions.
ATTENTION! Il existe des exécutions spéciales, entre autres pour les installations destinées au gaz naturel.
IV.1.7. ROBINET ÉQUERRE
Dans ce type de robinet, la soupape est remplacée par un pointeau. Cette construction présente l’avantage que l’on peut régler le débit d’une prise d’eau afi n d’éviter les éclaboussures.
Le pointeau ne provoque pas de vibrations parce qu’il est guidé par deux joints toriques.
Ce robinet sert de robinet d’arrêt entre l’amenée et la prise d’eau (lavabo, évier, bidet, W-C…)
Le raccordement entre le robinet équerre et la prise d’eau est réalisé avec un tube en cuivre doux chromé ou coloré, ou avec un raccord fl exible. Ici encore, la gamme de possibilités de raccordement est très vaste : bout à souder, fi letage ou raccord rapide.
Les robinets équerre peuvent se présenter en version inclinée ou droite. Dans ce dernier cas, le pointeau forme un angle de 45°.
IV.2. ROBINETS DE PUISAGE
IV.2.1. ROBINET SIMPLE SERVICE
Application
Prise d’eau universelle.
Le robinet simple service sert à alimenter une seule prise d’eau.
La sortie du robinet contient un régulateur de jet.
La version de luxe est équipée d’un mousseur.
Types
Les robinets simple service se subdivisent en:
a) robinet simple service à siège droit,
b) robinet simple service à siège incliné.
Fonctionnement
Le fonctionnement et les pièces du robinet simple service correspondent à ceux du robinet à soupape.
La construction interne du robinet simple service à siège droit offre davantage de résistance à l’eau que le modèle incliné (voir points 1.1. et 1.2. des robinets d’arrêt).
IV.2.2. ROBINET DOUBLE SERVICE
Application
Prise d’eau universelle
Le robinet double service est identique au robinet simple service, à cette différence près que l’écoulement est équipé d’un fi letage mâle (3/4” – 1”) permettant le raccordement:
- d’un fl exible pour lave-linge,
- d’un fl exible pour lave-vaisselle,
- d’un tuyau d’arrosage.
Fonctionnement
Le robinet double service appartient à la famille des robinets à soupape pour puisage direct. Son fonctionnement repose donc sur le même principe que celui du robinet à soupape à tige montante.
Comme ce robinet peut être équipé d’un fl exible, il doit être protégé contre le refl ux d’eau impure dans les canalisations (la soupape antiretour est généralement incorporée dans le robinet proprement dit). (Voir chapitre I. Eau potable – 1.4.2. Les protections).
Variantes
Robinet double service à siège incliné.
Robinet double service à aérateur.
Robinet double service à boisseau sphérique.
On monte souvent un robinet double service en combinaison avec une cuvette pour disposer d’une prise d’eau à l’extérieur de la maison.
IV.2.3. ROBINET SIMPLE
Application
Prise d’eau pour eau froide ou chaude montée sur ou au-dessus d’un appareil sanitaire tel que lavabo, lave-mains, vidoir.
Le robinet de lavabo
Le robinet se place dans l’orifi ce prévu à cet effet dans l’appareil sanitaire et se fi xe à l’aide d’un écrou sur la face inférieure.
Le robinet est équipé d’un fi letage mâle de 1/2” sur lequel on peut ensuite raccorder la conduite d’eau.
Si l’on doit prévoir l’eau froide et l’eau chaude sur un appareil, il faudra placer deux robinets de lavabo.
En règle générale, on place le robinet d’eau froide à droite et le robinet d’eau chaude à gauche de l’appareil. Le mélange s’effectue donc dans l’appareil.
IV.2.4. MÉLANGEURS
Application
Ces robinets se montent sur les appareils sanitaires (lavabo, évier ou bidet). On parle dans ce cas d’un mélangeur à un trou.
Par ailleurs, on peut monter un mélangeur sur le mur pour remplir une baignoire, une douche ou un vidoir.
Selon l’utilisation, on a le choix entre un mélangeur à bec fi xe ou orientable.
Fonctionnement
IV.2.4.1. MÉLANGEUR À UN TROU
Ce robinet est équipé de deux têtes à commande indépendante. On peut soutirer de l’eau froide ou de l’eau chaude séparément mais, si l’on manœuvre les deux têtes, on obtient une eau mitigée dont on peut régler la température.
Le robinet est monté dans un orifi ce pour robinet et est fixé sur la face inférieure de l’appareil.
Le robinet est équipé, dans le bas, de deux petits tubes en cuivre doux d’un diamètre de 10 mm pour le raccordement des conduites d’eau froide et chaude.
IV.2.4.2. MÉLANGEUR POUR BAIGNOIRE
Ce robinet comprend un corps à bec fixe et est équipé d’un point de raccordement de 1/2” pour fl exible de douche.
Le mélangeur bain/douche est équipé d’un inverseur.
Grâce à cet inverseur, on peut choisir de faire couler l’eau par le bec fi xe (bain) ou par la douchette.
Le mélangeur pour baignoire est fi xé au mur. Les conduites d’eau froide et d’eau chaude sont encastrées dans le mur. Le mélangeur est équipé de deux raccords à fi letage femelle de 1/2”. Le mélangeur est raccordé aux points de raccordement mural à l’aide de raccords en S.
Le raccord en S permet de placer le mélangeur exactement à l’horizontale, même si la coordination dimensionnelle des deux points de raccordement n’est pas correcte.
La distance moyenne entre le chaud et le froid est de 15 cm d’axe en axe.
Les ouvertures pratiquées dans le mur et les raccords S sont dissimulés par deux rosaces. Ces rosaces se vissent sur les raccords en S.
V.2.5. MÉLANGEURS À TROIS OU QUATRE TROUS Application
- Grands lavabos
- Baignoires
Pour les baignoires, on peut utiliser une plaque de montage sur laquelle sont fixés tous les éléments.
Description
Le robinet se compose de 3 ou 4 éléments différents, raccordés entre eux au-dessous (ou à l’intérieur) de l’appareil. Le raccordement peut être fixe ou se faire à l’aide de flexibles sous pression.
Ces éléments sont:
- le robinet d’eau froide,
- le robinet d’eau chaude,
- le bec commun (monté dans le mur, sur le rebord ou à côté du système de trop-plein),
- une douchette manuelle dans le cas d’un mélangeur à quatre trous. La commande se fait au-dessus de l’appareil.
IV.2.6. ROBINETS ENCASTRÉS Description
Certains types de robinets cités plus haut (mélangeurs, mitigeurs, mitigeurs thermostatiques) existent également en version encastrée.
Dans ce cas, la conduite d’alimentation est intégrée dans le mur.
En présence de robinets encastrés, nous serons attentifs à la profondeur d’encastrement: un robinet encastré à une profondeur excessive ou insuffisante sera source de difficultés pour le montage des rosaces après carrelage du mur.
Applications
• Un robinet à trois ou quatre trous sur le rebord de la baignoire.
• Une combinaison encastrée sur le rebord de la baignoire ou dans le mur.
• Une combinaison encastrée dans le mur d’une douche (ne pas oublier les robinets d’arrêt).
IV.2.7. BARRES ET TÊTES DE DOUCHE
Description
Les fabricants proposent aux consommateurs une vaste gamme de pommes de douche: un jet de massage bienfaisant, un jet moussant ou un jet cinglant.
Il existe également des versions à économie d’eau (douches économiques).
On a aussi le choix parmi un large assortiment d’accessoires: porte-savon, coudes de raccordement, poignées murales, etc.
Mais il est important de choisir le bon diamètre pour le tuyau d’amenée. (Voir chapitre III: Pose des canalisations: Détermination du diamètre).
Applications
Il y a plusieurs manières de réaliser une douche:
un tuyau avec douche de tête,
une douchette fixée à un crochet,
une douchette coulissant sur une barre,
une douche de tête fixée à un bras de douche (encastrement des conduites), éventuellement avec douchettes latérales.
IV.2.8. EXÉCUTIONS SPÉCIALES (AVH – RVB – FOR…)
Fonctionnement
Ces robinets fonctionnent selon le principe suivant: pour ouvrir le robinet, il faut enfoncer le mécanisme de fermeture à contre-courant de l’eau.
Pour le refermer, on tire la soupape vers le haut d’un 1/2 ou 1/3 de tour, et la soupape est comprimée (en partie) par la pression de la conduite.
Ce système présente les avantages suivants:
• pas de coup de bélier en cas de fermeture rapide du robinet;
• fermeture dans le sens de la pression: le robinet est (en partie) refermé par la pression de l’eau;
• pratiquement inusable: les fabricants lui ont accordé une garantie de 20 ans (ou à vie).
Application
Ces robinets ont été réalisés dans toutes sortes de versions et les marques se caractérisent généralement par leurs poignées en forme d’aile.
Dans les appareils à eau chaude sans pression ou basse pression, le bec d’eau chaude est toujours ouvert; c’est pourquoi les appareils à accumulation ne sont jamais sous pression.
L’eau chaude est expulsée par l’afflux d’eau froide dans l’appareil. En cas de réchauffement, l’eau d’expansion excédentaire s’écoule par la sortie normale, dans l’évier ou le lavabo.
Applications
Ce type de robinet n’est utilisé qu’avec les appareils basse pression et existe en versions pour évier et pour lavabo.
IV.2.9. ROBINET BASSE PRESSION
Description
IV.2.10. ROBINET DE SOUTIRAGE
Fonctionnement
La soupape est maintenue en place par un ressort. Quand on appuie sur le bras de levier, on relève la soupape et l’eau peut s’écouler.
Applications
Avec un appareil à osmose inverse, on prélève l’eau purifiée par un robinet de soutirage; on peut également utiliser des robinets de ce type sur les réservoirs.
IV.2.11. MITIGEURS
IV.2.11.1. MITIGEUR À CYLINDRE ET À JOINTS TORIQUES
Description
Un levier de commande unique permet de régler simultanément la température et le débit de l’eau mitigée. Il va de soi que le mitigeur offre plus de confort que le mélangeur classique à deux têtes.
Application
- Évier
- Lavabo
- Baignoire • Douche
- Bidet
Fonctionnement
La douille se compose de deux tubes coulissants l’un dans l’autre. L’eau froide et l’eau chaude pénètrent dans la douille de mélange par deux orifices latéraux dotés de joints toriques renflés.
Le tube interne règle la température et le débit. Ce tube est percé, dans le bas, d’une série de petits orifices qui laissent passer l’eau. On modifie le débit et la température en déplaçant le tube interne vers le haut ou vers le bas pour le débit, en le tournant pour la température.
Pour éviter que l’air soit comprimé dans le bas, le fond de la douille de mélange est raccordé à l’air extérieur par un petit tube fin.
IV.2.11.2. MITIGEUR À DISQUES DE CÉRAMIQUE Application
- Évier
- Lavabo
- Baignoire
- Douche
- Bidet
Fonctionnement
Le robinet est raccordé à l’eau chaude et à l’eau froide par deux tubes en cuivre doux. Les tubes sont fixés dans deux ouvertures situées dans le corps du robinet, juste en face des entrées d’eau froide et d’eau chaude de la douille de mélange. La douille de mélange est équipée de deux disques de céramique plats extrêmement durs. Le disque inférieur est fixe. Il possède trois ouvertures: deux entrées et une sortie. Le disque supérieur possède une seule grande ouverture centrale, recouverte d’un couvercle synthétique qui absorbe les chocs thermiques. Ce disque est relié au levier. Son mouvement règle la proportion d’eau froide et chaude (et donc la température ainsi que le débit).
Le déplacement du levier est important pour le confort de la commande. L’angle sous lequel le levier peut se déplacer entre la position froide et la position brûlante ne peut pas être trop petit. En cas d’utilisation maladroite (les enfants et les personnes âgées ont parfois une moins bonne coordination motrice), l’eau brûlante risque de couler trop vite du robinet, p. ex. La température de confort et de sécurité pour la toilette corporelle se situe entre 30° et 45 °C.
L’angle de rotation du levier doit être grand dans la zone dite de confort, afin qu’il soit possible de régler facilement la température de mélange souhaitée. Plus l’angle est petit et plus il sera difficile de régler la température.
IV.2.11.3. MITIGEUR À SPHÈRE DE MÉLANGE
Fonctionnement
Une sphère creuse en acier inoxydable dans laquelle sont pratiqués trois orifices peut aller et venir souplement dans un siège revêtu de téflon. La commande du levier règle aussi bien le débit que la température d’écoulement.
Plus d’un quart du déplacement du levier permet un réglage précis de la température de l’eau entre les 34 °C et les 42 °C: c’est ce que l’on appelle la zone de confort.
Description
Ici encore c’est un levier de commande unique qui permet de régler le débit et la température.
Application
• Evier
• Lavabo
• Baignoire, douche, bidet
Douille de la cartouche
Manchons de commande
Bague d’ajustage
Manchons de la sphère
Sphère de commande
IV.2.12. MITIGEURS THERMOSTATIQUES Description
Les mitigeurs thermostatiques sont équipés d’un thermostat incorporé pour le réglage de l’eau froide et de l’eau chaude
Tout comme pour les mitigeurs réglables, il existe de nombreuses versions de mitigeurs thermostatiques.
Comme élément thermosensible, on utilise, entre autres, des soufflets remplis de liquide, des disques bilames et des cartouches de cire.
Il va de soi que les mitigeurs thermostatiques offrent un grand confort à leur utilisateur. Les mitigeurs thermostatiques sont préférables pour des raisons de sécurité.
En présence de mitigeurs non thermostatiques, l’utilisateur risque de se faire asperger brutalement d’eau brûlante, avec toutes les conséquences pénibles que cela entraîne, à cause d’un faux mouvement (pensons en particulier aux enfants, aux personnes âgées ou handicapées).
La plupart des mitigeurs thermostatiques sont dotés d’un bouton de réglage avec blocage de sécurité à 38 °C.
Si l’on désire quand même que la température de l’eau dépasse les 38 °C, il faut appuyer sur un bouton de déverrouillage. En outre, les mitigeurs thermostatiques doivent être protégés contre les températures excessives dès que la pression tombe dans la conduite d’eau froide.
La plupart des mitigeurs thermostatiques sont équipés de soupapes antiretour d’un type agréé par BELGAQUA.
Application
Les mitigeurs thermostatiques se prêtent à merveille pour une utilisation sur: – la baignoire,
- la douche,
- le bidet.
En outre, ils peuvent également être montés sur les lavabos.
Parfois, il est plus pratique d’alimenter tous les mélangeurs de la salle de bains en eau prémitigée en installant un thermostat central.
Les thermostats centraux existent en version apparente ou encastrée. Si les conduites d’eau chaude sont raccordées à un chauffe-bain, il faut prévoir des thermostats basse pression conçus spécialement à cet effet.
Thermostat central
IV.2.12.1. MITIGEUR THERMOSTATIQUE À DILATATION LIQUIDE
Description
Thermostat apparent commandé par un soufflet rempli de liquide.
Son débit est de 116-176 l/min. à une pression de 3 bars. Il peut donc alimenter 22 douches à la fois.
Le réglage de ces thermostats peut être influencé défavorablement par l’entartrage.
Fonctionnement
Le soufflet rempli de liquide, immergé dans l’eau, se dilate ou se contracte sous l’effet des changements de température. De ce fait, un balancier déplace la douille de réglage de la soupape qui ferme ou ouvre plus ou moins le passage de l’eau froide et de l’eau chaude. Une quantité dosée d’eau chaude et/ou froide parvient ainsi dans la chambre de mélange.
IV.2.12.2. MITIGEUR THERMOSTATIQUE À BILAMES
Description
Thermostat apparent ou encastré commandé par un élément bilame.
Son réglage plutôt lent est influencé défavorablement par l’entartrage.
Fonctionnement
Un élément bilame se compose d’un ensemble de plaquettes. Chaque plaquette se compose de deux métaux possédant des coefficients de dilatation différents. Les plaquettes se dilatent quand l’eau est froide (ou se rétractent dans le cas des modèles inversés). Il faut donc que l’eau froide coule le long de l’élément pour que l’entrée d’eau froide se referme progressivement et que l’entrée d’eau chaude s’ouvre.
IV.2.12.3. MITIGEUR THERMOSTATIQUE À CARTOUCHE DE CIRE
Description
Thermostat apparent ou encastré ayant une cartouche de cire comme élément thermosensible.
Son réglage est rapide et n’est pas influencé par les dépôts de calcaire.
Fonctionnement
Dans un thermostat à cartouche de cire, l’élément thermosensible consiste en un cylindre rempli de paraffine et de cuivre microlamellaire. L’eau froide et l’eau chaude traversent des filtres et des soupapes antiretour (incorporés dans les raccords) pour atteindre le siège d’eau froide et d’eau chaude du thermostat.
La cartouche de cire commande une vanne qui pilote le débit de l’eau chaude et de l’eau froide. Grâce à un ressort de rappel, la vanne-pilote suit les mouvements de la cartouche de cire. La graduation de la poignée détermine la position moyenne de la vanne-pilote.
Lorsque l’on coupe l’admission d’eau froide, la cartouche de cire se dilate (l’eau devient trop chaude) et repousse la vanne-pilote contre le siège de l’eau chaude qui est complètement refermé. Cette opération dure une fraction de seconde.
Coupe d’un mitigeur encastré
IV.2.13. ROBINETTERIE À COMMANDE ÉLECTRONIQUE
Robinets à détection optoélectronique
Description
Émission automatique d’eau, sans contact.
Application
- Lavabo
- Douche
- Baignoire
- W-C
- Urinoir
- Essentiellement dans le secteur médical, les clubs sportifs, les entreprises du secteur horeca, les écoles, etc.
Plage de détection. Dès que l’on tient les mains sous Le robinet s’arrête dès que les mains le robinet, celui-ci débite de l’eau. sortent de sa plage de détection.
Fonctionnement
Ces robinets fonctionnent absolument sans contact, sans que l’on touche les éléments de commande pour les ouvrir ou les fermer. La distribution de l’eau est donc parfaitement hygiénique et économique.
Dès que l’on place les mains sous le bec (commande infrarouge) ou à proximité du bec (commande radar), les rayons sont réfléchis et captés par une cellule photoélectrique ou un senseur.
L’électronique de commande traite ce signal et commande l’électrovanne avec une précision extrême.
Les robinets électroniques commandent de manière fiable et sans le moindre contact les robinets d’eau des installations sanitaires. Le système se compose d’un senseur optoélectronique (a) encastré dans le bec ou derrière un couvercle protecteur en acier inoxydable, une électrovanne (b) et l’électronique de contrôle (c) permettant de régler séparément le prélèvement d’eau pour les différentes applications.
Ces robinets possèdent une commande électronique qui règle de manière tout à fait automatique l’émission d’eau dans les salles de bains, de douches et de toilettes. On associe de la sorte une consommation d’eau économique et un maximum d’hygiène et de confort.
Les éléments modulaires séparés permettent une grande flexibilité pour diverses applications, comme le montage encastré, apparent ou derrière le mur.
Le cœur du robinet est une unité de commande électronique qui règle l’émission d’eau en liaison avec un senseur optoélectronique. Le robinet ne fonctionne que lorsqu’on utilise vraiment l’appareil. À partir du moment où l’utilisateur se trouve dans la plage de détection du senseur, les rayons infrarouges sont réfléchis et captés par une cellule photoélectrique. L’électronique de contrôle traite ce signal et active l’électroaimant.
IV.2.14. ROBINET À FERMETURE AUTOMATIQUE
Description
Le robinet à fermeture automatique est un dispositif pratique et simple à commander qui amène dans l’appareil sanitaire une quantité d’eau prédéfinie.
Application
- Urinoir
- W-C
- Douche
- Lavabo
Fonctionnement d’un robinet à fermeture automatique (W-C)
Lorsque le bouton du robinet de rinçage n’est pas enfoncé, la somme de la pression de l’eau (hydraulique) et de la pression du ressort (mécanique) dans la chambre de pression supérieure (A) est plus grande que la pression de l’eau sous le robinet d’arrêt ou le piston (B).
Lorsque l’on appuie sur le bouton ou le levier, la pression hydraulique disparaît dans la chambre de pression supérieure (A), si bien que le piston est ouvert par la pression hydraulique et l’eau peut s’écouler dans le tube de chasse (D). Lorsque le robinet de rinçage se referme, la chambre de pression supérieure va se remplir lentement d’eau par un canal très fin (C), si bien que le piston retombe lentement jusqu’à refermer tout à fait le robinet de rinçage.
Fonctionnement d’un robinet à fermeture automatique (douche, lavabo)
Lorsque l’on actionne le bouton-poussoir, la soupape secondaire, qui referme la chambre de contre-pression, s’ouvre.
L’eau sous pression se détend alors dans la chambre de contre-pression.
La pression hydraulique régnant de part et d’autre de la membrane est forcée par l’obturateur de la soupape dans la chambre de contrepression. Celle-ci se vide alors en partie. De ce fait, la garniture de la soupape est chassée de son siège et le passage de l’eau est libéré.
Lorsque l’on relâche le bouton-poussoir, la garniture de la soupape secondaire referme la chambre de contre-pression, le canal de niveau d’eau se remplit à nouveau; la garniture de la soupape referme alors lentement le passage de l’eau.
La fermeture antibélier est terminée dès que la pression d’eau de la chambre de contre-pression est équivalente à celle du réseau.
À chaque utilisation, l’aiguille de réglage se déplace dans le canal, évitant de la sorte le reflux des impuretés.
Au sommaire
MODULE IV: EAU – CHAPITRE IV: LA ROBINETTERIE SANITAIRE
IV.1. ROBINETS D’ARRÊT
IV.1.1. Robinet à soupape à siège droit et à tige fi xe
IV.1.2. Robinet à soupape à siège incliné
IV.1.3. Robinet à soupape à tournant
IV.1.4. Robinet-vanne
IV.1.5. Robinet à membrane
IV.1.6. Robinet à tournant sphérique
IV.1.7. Robinet équerre
IV.2. ROBINETS DE PUISAGE
IV.2.1. Robinet simple service
IV.2.2. Robinet double service
IV.2.3. Robinet simple
IV.2.4. Mélangeurs
IV.2.4.1. Mélangeur à un trou
IV.2.4.2. Mélangeur pour baignoire
IV.2.5 Mélangeurs à trois ou quatre trous
IV.2.6. Robinets encastrés
IV.2.7. Barres et têtes de douche
IV.2.8. Exécutions spéciales (AVH-RVB-FOR…)
IV.2.9. Robinet basse pression
IV.2.10. Robinet de soutirage
IV.2.11. Mitigeurs
IV.2.11.1. Mitigeur à cylindre et à joints toriques
IV.2.11.2. Mitigeur à disques de céramique
IV.2.11.3. Mitigeur à sphère de mélange
IV.2.12. Mitigeurs thermostatiques
IV.2.12.1. Mitigeur thermostatique à dilatation liquide
IV.2.12.2. Mitigeur thermostatique à bilames
IV.2.12.3. Mitigeur thermostatique à cartouche de cire
IV.2.13. Robinetterie à commande électronique
IV.2.14. Robinet à fermeture automatique