Les types de bétons son classés par :
- couleur
- granulométrie
- finition, (qui participera à la mise en valeur de l’espace et de l’effet recherché).
La base est un liant hydraulique. Elle est constituée soit d’un ciment blanc, soit d’un ciment gris ou d’un mélange. Elle peut être très claire (ciment blanc), teintée par l’adjonction de colorant, ou encore très sombre (ciment gris avec ajout de poudre noire). Généralement, plus elle est claire, plus on la réserve aux espaces modes doux, plus elle est foncée et plus elle est adaptée aux usages circulés. Différents adjuvants peuvent être ajoutés à la base pour lui conférer certaines propriétés mécaniques (fibres de verre, accélérateur de prise…) ou encore modifier son aspect (colorant…). Les colorants proposés doivent rester dans la gamme de couleur du vocabulaire existant. Les couleurs artificielles, non présentes couramment dans la nature, sont écartées (bleu, rouge…).
Le revêtement, quelle que soit sa couleur, se patine avec le temps et les usages. Cela sera d’autant plus significatif, si la couleur est claire.
Les granulats diffèrent par leur taille, leur couleur, leur forme et participent d’autant à la définition du matériau : finesse du revêtement, couleur, réverbération, rugosité… Tous les granulats ne supportent pas les mêmes usages. Les roulés apportent de l’éclat et de la glissance au revêtement contrairement aux concassés. Les granulats silico-calcaires ont des résistances mécaniques moindres que les granulats granitiques mais ont des teintes différentes. La dureté des granulats devra être d’autant plus importante que la circulation véhicules légers sera fréquente. Leur provenance peut être variée mais elle entraînera dès lors des difficultés de gestion. Leur taille, leur caractéristique roulé ou concassé peuvent rendre l’usage du revêtement moins confortable : que ce soit pour les personnes à mobilité réduite en premier lieu ou pour les piétons et vélos. Les bétons sont dits cyclopéens lorsqu’ils sont constitués de granulats de diamètre de plus de 20 mm.
L’utilisation d’autres agrégats comme le verre, le miroir…, dans le béton est possible mais ne peut être réparé par les services gestionnaires.
Les types de finitions sont eux-aussi un moyen d’identifier les lieux ou les espaces. L’utilisation du béton désactivé est plus connue et valorise davantage la qualité du granulat. Sa finition sera d’autant plus grossière que la désactivation sera prononcée. Les bétons sablés, poncés, matricés sont ainsi réservés à des espaces sur lesquels la finition est fine. Le béton balayé reste un traitement relativement grossier du revêtement.
Il est possible de classer la rugosité du béton de la manière suivante :
* peut être plus rugueux suivant la taille du granulat et la désactivation
Le calepinage est une opération importante dans la mise en œuvre du béton. Elle consiste à prévoir les joints de dilatation (réalisés sur toute l’épaisseur et garnis d’un élastomère) et de pré-fissuration (réalisés par des traits de scie sur 1/3 de la hauteur) nécessaires à une bonne durabilité du matériau. Une grande partie des émergences prises dans le béton pourra faire l’objet de joints de pré-fissuration à leurs angles. Comme tout matériau calepiné, on évitera les angles trop aigus car peu résistants aux usages. Enfin, toutes les arrêtes du béton sont fragiles et peuvent nécessiter, en fonction des usages, un traitement particulier (chanfrein, arrondi…).