Les étapes de la construction d’une maison est un sujet très vaste et varie selon les pays et les cultures, on tentera de le résumer le mieux possible.
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Le terrassement du terrain :
Le terrassement est une opération qui consiste à niveler le terrain de façon à ce que la maison puisse reposer sur une base solide.
L’excavation :
Cette opération consiste à creuser l’emplacement de la future maison, ainsi que des tranchées utilisées pour les raccordements aux réseaux locaux (eau, électricité…). L’excavation est réalisée avec l’aide d’un géomètre qui va définir la profondeur du trou à creuser, de telle sorte que la fondation soit hors gel, c’est-à-dire à une profondeur où le sol ne gèle pas par temps froid.
Les fondations :
Les fondations sont réalisées par les maçons qui vont installer un ferraillage et couler un béton de propreté dans le trou.
Les soubassements :
Ce sont les premières briques que l’on pose et qui seront encore enfouis sous la terre, elles peuvent permettre de créer un sous-sol ou un vide sanitaire, c’est-à-dire un espace entre les fondations et le plancher de la maison, ce qui permet une meilleure isolation thermique et hydrique.
Il est aussi possible de faire un soubassement en hérisson (blocage) c’est-à-dire que le rez-de-chaussée repose directement sur les fondations. Dans notre cas, on opte pour un soubassement vide sanitaire bâti avec des parpaings et il ne faut pas oublier les accès pour les raccordements aux réseaux locaux.
La construction du plancher du rez-de-chaussée :
Pour ce faire, des poutrelles sont disposées sur les briques, ce sont des poutrelles de béton qui renferment des barres d’acier torsadé. L’espace entre deux poutrelles est défini en fonction de la taille des hourdis choisie.
Les hourdis se posent sur les rebords des poutrelles. Par-dessus, un treillis métallique est posé et une dalle de béton est coulée. Le treillis métallique permet de renforcer le béton qui devient alors du béton armé, et voilà la dalle constitue le plancher du rez-de-chaussée.
Construction des murs :
Ici, la méthode dépend du type de matériaux de construction choisi. Il peut s’agir de parpaings, qui sont des blocs de béton creux qu’on appelle aussi agglo ou blocs béton, qui ont l’avantage de posséder une bonne résistance à l’usure et aux intempéries. Ils sont peu coûteux, par contre, c’est un très mauvais isolant thermique et ils sont imperméables à l’humidité. Les briques creuses en terre cuite sont imperméables à l’humidité et possèdent une bonne résistance thermique. Les briques mono-mur sont des briques alvéolées en terre cuite, elles possèdent de bonnes performances énergétiques, mais sont assez coûteuses.
De plus, la pose de ces briques est plus compliquée. Il y a aussi les briques en béton cellulaire ou thermo-pierre qui possèdent également de bonnes performances énergétiques.
De nos jours, les briques creuses en terre cuite sont les plus utilisées. Elles sont fixées entre elles avec une fine couche de mortier-colle. La colle forme un joint très fin qui améliore l’isolation thermique.
Au niveau des portes et des fenêtres, on installe des linteaux qui servent à soutenir les éléments qui se trouvent au-dessus, puis on va rajouter encore un plancher supérieur. On dispose donc des poutrelles maintenues par des étais qui permettent de soutenir provisoirement le plafond. Puis on dispose les hourdis sur les poutrelles en pensant bien sûr à laisser une ouverture (trémie) pour faire passer un escalier. Et on va faire une dalle de béton comme pour le plancher du rez-de-chaussée.
La construction du toit :
Et comme dans la photo ci-dessus, on va choisir un toit en bâtière, c’est-à-dire un simple toit à deux pans. Il convient donc de monter aux deux extrémités de la maison des briques en forme de triangle, cette structure triangulaire s’appelle un pignon, puis c’est l’installation de la charpente. Dans ce cas aussi, il existe différents types de matériaux de construction utilisables : le chêne, le sapin, le châtaignier.
Les bois de charpente sont préalablement traités contre les attaques les plus courantes : termites, capricornes, champignons… Les premières poutres en bois qui sont posées sont appelées pannes. Ce sont sur ces pannes que va reposer l’ensemble de la structure du toit. Les pannes sablières sont fixées sur les murs horizontaux à la base du versant de la toiture.
La panne faîtière est posée au sommet de la charpente. On peut éventuellement rajouter des pannes intermédiaires qu’on appelle pannes ventrières. Puis les poutres des pignons sont mises à niveau pour en faire des poutres lisses, cette opération s’appelle l’arasage.
Pour ce faire, on réalise un coffrage avec des planches en bois et on fait couler un béton suffisamment épais pour ne pas couler hors du coffrage, on obtient alors une arase. Verticalement aux pannes, on fixe des chevrons qui sont des poutres plus fines que les pannes, et sur ces chevrons sont cloués des lattes à toit, nommées liteaux, qui seront posées horizontalement et doivent avoir un écartement régulier qui est défini par le type de couverture qu’elles doivent supporter.
L’écartement entre les liteaux est appelé pureau. Ensuite, c’est la pose de la couverture, c’est-à-dire l’agencement de matériaux recouvrant le bâtiment pour le protéger des intempéries. Là aussi, on peut choisir différents types de matériaux comme les tuiles en terre cuite.
Parmi les différents modèles de tuiles en terre cuite, on retrouve les tuiles canal adaptées au toit à faible pente, les tuiles plates qui conviennent au toit à forte pente et les tuiles à emboîtement qui ont l’avantage d’être faciles à poser et permettent de réduire le nombre de tuiles au mètre carré. Sinon, il existe aussi les mêmes modèles, mais en béton qui sont plus lourds que ceux en terre cuite, mais qui ont l’avantage de mieux résister au gel et qui ne se gorgent pas d’eau en cas de pluie.
Ensuite, il y a aussi la possibilité d’une couverture constituée d’ardoises qui peuvent être soit naturelles, soit en béton, ou bien des shingles qui sont des bardeaux bitumineux qui ont l’avantage d’être très légers, imperméables et résistants au gel.
Terminologie de la toiture :
Différents termes techniques relatifs à la couverture :
- Les faîtières sont des tuiles demi-rondes qui recouvrent la panne faîtière.
- Les arêtiers se posent au niveau des arêtes entre deux pans de toiture.
- Les noues se posent au niveau des arêtes rentrantes entre des pans de toitures.
- Le pureau signifie aussi la partie visible de la tuile, c’est-à-dire la partie en contact avec l’eau lorsqu’il pleut.
La pose de la couverture confère au bâtiment le statut hors d’eau puis la pose des portes et des fenêtres extérieures confère au bâtiment le statut hors d’air et c’est déjà la fin de la partie gros œuvre du chantier.
La partie second œuvre :
Dans cette partie, il y a :
- L’électricien qui installe le circuit électrique de la maison.
- Le plombier qui s’occupe des systèmes d’arrivée et d’évacuation de l’eau.
- Le chauffagiste qui installe les équipements de chauffage.
- La réalisation de l’isolation sur les murs, plafonds, toits et le revêtement des murs avec de l’enduit ou du plâtre.
- L’installation d’un escalier si la maison possède un étage.
- La pose de carrelage, moquette ou autre.
- Et enfin la décoration.
Vidéo explicative:
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