La réalisation des tunnels par un Tunnelier

La réalisation de tunnels est un processus complexe qui nécessite une planification minutieuse, une technologie avancée et une main-d’œuvre hautement qualifiée. Il existe différentes méthodes pour construire des tunnels, notamment la méthode de forage et de coupe, la méthode de tunnelier et la méthode de coulée.

Chacune de ces méthodes présente des avantages et des inconvénients en fonction de la géologie, de la profondeur et de la longueur du tunnel à construire.

La sécurité est également un facteur clé à prendre en compte lors de la réalisation de tunnels, car les travailleurs sont soumis à des risques tels que des chutes, des inondations et des explosions.

Dans cet article nous allons voir la méthode de tunnelier et nous allons prendre pour exemple le métro de Paris.

Plus de 30 tunneliers seront nécessaires pour la réalisation complète du nouveau métro. Ils évolueront entre 15 et 55 mètres de profondeur à une fréquence moyenne de 10 à 12 mètres par jour. Cette technique rapide et sûre permet de limiter les nuisances en surface.

Composition des tunnelier

Chaque tunnelier se compose de quatre parties :

  • le bouclier garantit la protection et l’étanchéité
  • la roue de coupe permet de forager le terrain
  • la jupe permet la pose de la paroi définitive du tunnel
  • le train suiveur assure le pilotage, l’évacuation des déblais et l’approvisionnement des voussoirs qui composent le revêtement définitif du tunnel.

Montage des tunnelier

Le tunnelier mesure près de 100 mètres de long sur 10 mètres de large. Chaque tunnelier est introduit dans le sous-sol depuis un puits réalisé suivant la même technique que celle des boîtes de gare. Des parois en béton, appelées parois moulées, sont d’abord construites pour former le pourtour du puits.

Ensuite, le volume intérieur est creusé et de grands tubes métalliques, appelés buttons, sont installés pour soutenir les parois. Pour faire fonctionner le tunnelier, il faut assembler la roue de coupe.

Le bouclier et la jupe sont au minimum les trois premiers wagons du train suiveur. Le reste des wagons sera ajouté au fur et à mesure de la progression. Plusieurs techniques sont employées pour permettre au tunnelier de démarrer, ici le tunnelier glisse contre la paroi verticale à l’intérieur d’une cloche qui assure toute l’étanchéité nécessaire lors du démarrage.

La roue de coupe et ses équipements dans les molettes sont adaptés à la nature du sous-sol traversé. Les terres issues du creusement sont broyées par la roue de coupe pour faciliter leur évacuation. Les déblais sont remontés à la surface via la vis d’extraction et le convoyeur à bande installé dans le train suiveur.

Les voussoirs sont des éléments en béton préfabriqué, assemblés ils forment la nano qui constituera le revêtement définitif du tunnel. Ils sont acheminés par wagon depuis la surface jusqu’au train suiveur.

À la fin de la phase de creusement, les voussoirs sont posés à l’aide des recteurs situés à l’intérieur de la jupe. Cette technique de pose à l’avancement garantit un soutènement permanent du tunnel. Pour avancer, le tunnelier s’appuie sur les anneaux déjà posés à l’aide de vérins hydrauliques.

La même technique est utilisée pour traverser un ouvrage de service ou une gare. Des demi-anneaux sont posés en partie basse du tunnelier pour lui permettre de poursuivre son parcours. 90% des 200 km d’infrastructures du Grand Paris Express seront ainsi réalisés en souterrain.

le Tunnelier en action

La réalisation des tunnels


Voir aussi:

La construction d’un ouvrage souterrain


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