Gros oeuvre – Méthodes de construction Egouttageet réservoirs enterrés

Comme tout produit et technique, les materiaux de construction et leur mise en reuvre ont evolue et evoluent chaque iour. Ces evolutions que nous devons integrer repondent a une serie d’exigences: reglementations et normes, attentes du client sur un bon rapport. qualite / prix, de l’architecte sur la qualite et la perennite de l’ouvrage qu’il conçoit, de l’entrepreneur pour garder sa place sur le marche, du fabricant pour rester competitif .. . C’est evidemment sur le terrain que chaque materiau et chaque technique doivent faire leurs preuves. Le role de l’entreprise et de l’ouvrier est alors primordial dans le processus d’evolution car c’est sur chantier que les problemes se posent et que de nouvelles solutions emergent.

Dans ce contexte, les differents manuels disponibles constituent une reference actualisee de la technologie du gros reuvre autour de la construction d’une maison unifamiliale et autour de la modification d’un edifice existant.

Methodes de construction du gros reuvre:

  • Avant l’acte de batir,
  • Terrassements, fondations et ouvrages contre terre,
  • Egouttage et reservoirs enterres,
  • Murs d’elevation et de façades (2 parties),
  • Planchers portants,
  • Escaliers,
  • Cheminees, ventilation et gaines techniques,
  • Toitures (2 part.ies),
  • Les abords de la maison.

Methodes de modification du gros reuvre:

  • Avant l’acte de modifier,
  • Renovation,
  • Transformation,
  • Demolition – Deconstruction,
  • Isolation thermique d’un batiment existant.

Ces ouvrages sur !es methodes de construction et de modification du gros reuvre abordent Jes points importants et tentent, malgre la grande specialisation dans ce secteur, d’etre le plus exhaustif possible; la lecture se veut aisee et agrementee d’illustrations explicatives ou techniques.

En completant ainsl la serie de ses editions, le Fonds de Formation professionnelle de la Construction qui a notamment comme tache d’amelioration de la qualite de la formation professionnelle a renforce la panoplie des moyens mis a disposition des travailleurs, futurs travailleurs et formateurs pour atteindre cet obiectif.

Ce manuel de methodes de construction gros reuvre a ete elabore par le Centre interdisciplinaire de Formation de Formateurs de l’Universite de Liege(CIFFUL) a la demande du Fonds de Formation professionnelle de la Construction (FFC) qui en a finance la conception et l’edition.

L’ouvrage a ete conr;:u, redige et illustre par l’equipe du C/FFUL composee de K. Bovy, J. -M. Guillemeau et E. Vandebroek, en collaboration avec P. Meyfroid et L. Du Four.

La mise au net infographique a ete realisee par Guy Raes Art & Formation.
Nous remercions M. et Mm• Dethier-Sere et M. E. Vandebroek, pour Jes plans et Jes photographies de l’habitation utilisee a titre d’illustration.

EGOUTTAGE: COLLECTE – TRAITEMENT ET EVACUATION , DES EAUX RESIDUELLES

1.1. DEFINITIONS ET GENERALITES

Eaux résiduelles

On entend par eaux résiduelles l’ensemble des eaux à évacuer hors du terrain ou du bâtiment. On distingue :

  • les eaux de ruissellement terriennes récoltées par des drains • les eaux de ruissellement de surface récoltées par des avaloirs, des caniveaux, …
  • les eaux pluviales récoltées par les to itures pouvant être stockées et réutilisées • les eaux usées
  • eaux ménagères : éviers, lavabos, baignoire, machine à laver, …
  • eaux vannes: w.-c., urinoirs

L’égouttage d’un bâtiment comprend l’ensemble des canalisations et appareils enterrés permettant l’évacuation de ces eaux conformément aux réglementations
en vigueur.

Etude et dimensionnement
Chaque système de collecte, traitement et évacuation doit faire l’objet d’une étude préalable qui déterminera le nombre, la situation, les niveaux et bien sûr les dimensions de chaque partie de l’égouttage .
Pour chaque bâtiment, on tiendra compte:

  • du nombre d’utilisateurs,
  • de sa fonction,
  • de sa surface,
  • du type d’aménagement extérieur,
  • de la configuration du terrain et de l’implantation,

L’égouttage doit permettre un écoulement aisé; il ne peut y avoir aucune adhérence ni sédimentation, afin d’éviter que l’égout ne se bouche. C’est pourquoi son tracé doit être le plus rectiligne possible et les coudes prononcés doivent être évités. A chaque jonction ou changement de direction, on prévoit des chambres de visite.

L’égouttage doit être aussi accessible que possible sur toute sa longueur. On place les égouts de préférence à l’écart des bâtiments et si c’est impossible, au-dessous des locaux de moindre importance , tels que garage, vides techniques, remises, …
En de tels endroits, des plaques d’égouts sont moins gênantes, les risques d’odeurs nauséabondes seront moindres par le fait même de se trouver dans des locaux plus aérés et les réparations éventuelles y occasionnent moins de désagréments.

Afin d’obtenir un écoulement relativement rapide, le profil de l’égouttage doit avoir une pente généralement de 2 % qui assurera l’évacuation des eaux qui y passent en fonction du diamètre du tuyau, du débit à assurer et de la nature des eaux à évacuer. Pour les tuyaux synthétiques dont les parois intérieures sont très lisses, on peut parfois admettre des pentes légèrement plus faibles. Dans les chambres de visites et les appareils, on admet des différences de niveau supérieures à la pente.

Idéalement, un plan d’égouttage doit indiquer des niveaux; ces niveaux sont généralement notés aux jonctions des tuyaux avec les appareils. Ils correspondent au niveau intérieur le plus bas des tuyaux à l’entrée et à la sortie de ces appareils. Le diamètre indiqué pour une canalisation d’égout est toujours le diamètre intérieur.

Après travaux, Il est très intéressant de relever l’emplacement et les niveaux exacts des appareils d’égouttage et tuyaux et de les transmettre pour archive au propriétaire ; cela lui permettra de réaliser des aménagements extérieurs sans risque de dégradation au système d’égouttage.

1.2. EXIGENCES REGLEMENTAIRES

Chaque région détermine ses exigences et moyens à mettre en oeuvre pour l’assainissement des eaux usées en respectant la directive européenne 91 271.

En région bruxelloise,l e principe d’assainissemenct onsiste en la récolte des eaux usées – tout à l’égout- et leur acheminement vers une station d’épuration.

En région wallonne, l’arrêté du Gouvernement wallon du 08/12/94 impose désormais des unités d’épuration bien définies, mais les PCGE ( Plan communal général d’égouttage) peuvent renforcer les exigences de la R.W.

Quand il existe un égout sans station d’épuration à l’aval, une épuration sommaire, fosse septique + dégraisseur peut toutefois être conseillée ou même exigée par les PCGE (Plan communal général d’égouttage). Il y aura obligation de se raccorder à l’égout dans les 6 ans.

Quand il existe un égout avec station d’épuration à l’aval, il y aura obligation de se raccorder à l’égout dans les 3 ans sans épuration individuelle.

Quand il n’existe pas d’égout actuellement mais que le placement futur d’un collecteur est prévu au PCGE, le mode d’épuration transitoire est à déterminer par la commune et devra être conforme à la législation.

Quand on se trouve en zone non égouttable, l’épuration individuelle est obli gatoire.

Quand le coüt de raccordement à l’égout est excessif, une dérogation peut être obtenue autorisant l’assainissemenitn dividuel.

Obligations diverses

Tous les appareils d’épuration seront placés à l’extérieur des bâtiments.

Chaque appareil possédera un regard de visite de section minimum de 50/50 cm et facilement accessible.

Systèmes d’épuration individuelle

L’épuration individuelle consiste au traitement et à l’évacuation des eaux usées sur son propre terrain.

Pour le traitement, on sépare les eaux ménagères des eaux vannes. Les eaux ménagères passent dans un appareil qui arrête les matières solides ou de densité plus forte : le dégraisseur (voir 1.6.2). Les eaux vannes passent également dans un appareil qui arrête les matières solides :

la fosse septique (voir 1.7.1). Les eaux usées
doivent ensuite passer dans un filtre bactérien (voir 1.7.2) pour être épurées (fig. 1.2.a).

Dans le cas de fosse septique de plus grande capacité ou de micro-station d’épuration (voir 1.7.3) , les eaux vannes et les eaux ménagères « dégraissées » sont réunies avant de passer dans le ou les appareils épurateurs (fig. 1.2.b).
L’eau épurée doit ensuite être évacuée (voir 1.8) .

3 . TYPE ET POSE DE TUYAUX

3 .1. GENERALITES

Les canalisat ions ne peuvent pas être attaquées par les matières à évacuer et doivent être lisses à l’intérieur.

Les tuyaux en grès et ceux en matière synthétique conviennent le mieux à cet effet . On utilise les t uyaux moins lisses mais à surface intérieure régulière lorsqu’il s’agit d’eau neutre ou peu chargée ou de canalisations à fort débit.

Les canalisations doivent êt re étanches ; des fu ites peuvent entraîner des infil trations, cause d’affaissement , de dégradation, d’odeur et de pollution . Aucun tuyau fissuré ne peut être mis en place.

1.3.2. MANUTENTION ET STOCKAGE

Que l que soit le type de tuyaux , il est important de les manipuler et de stocker selon leurs caractéristiques propres.

De manière générale, il faut éviter de glisser les tuyaux les uns sur les autres et sur le sol. Une manipulation trop brutale peut causer des fissures et des détériorations qui peuvent être invisibles à l’oeil. A cet effet. tout contact avec des matériaux tranchants, pointus ou durs est déconseillé. Ils ne seront donc pas jetés et seront soutenus, pendant leur transport ou manutention et pendant leur stockage, de préférence sur toute la longueur et jamais posés à même le sol.

Durant le stockage sur chantier, rien ne pourra être déposé sur les tuyaux. Les tuyaux en matières synthétiques seront protégés des rayons solaires. Les tuyaux en PE ne seront pas manipulés à des températures inférieures à -10 °c.

1.3.3. POSE DES TUYAUX

Les tuyaux sont posés dans le fond d’une tranchée (fig. 1.3.3.a). Les précautions pour cest ranchéess ont identiquesà celles des terrassement.s L’.analysdeu terrain et le relevé des éventuels équipements doivent être connus de l’entreprise. La terre arable peut être réservée pour la finition du remblayage Pour permettre la mise en oeuvre, on prévoit un espace libre de 20 cm de part et d’autre de
la canalisationa vec un minimum de 60cm de
large. Les tuyaux doivent idéalement se trouver
à l’abri du gel; placés à l’écart des bâtiments, ils seront enfouis sous 60 cm de terre minimum.
Là où le trafic est dense, ils doivent être assez enfouis ou protégés afin de ne pas être comprimés.
Dans le fond de fouille, il faut placer une couche de sable damé ou béton. Cette fondation permet de séparer les
tuyaux d’un sol contenant des corps durs, d’aplanir et de créer la pente des canalisations. Dans le cas de tuyaux à collet ou embrase( élargissemendt u tuyau pour emboîtement)
ou manchon (pièce spéciale pour emboîtement), la fondation au niveaud es jonctions est abaisséee t est réaliséea bsolument en béton pour les tuyaux en PE.
La pente minimale et régulière des tuyaux est vérifiée en mesurant la différence de niveau par mètre.



Aperçu du document en ligne



Télécharger : Gros oeuvre – Méthodes de construction Egouttageet réservoirs enterrés


Articles Similaires

Applications innovantes du ciment et des matériaux liés au ciment dans la construction durable

CONCEPT CONSTRUCTIF: PANNEAU SANDWICH

Conception architecturale innovante des bâtiments EHSAL à Bruxelles

Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous désabonner si vous le souhaitez. Lire la suite