Du pied au mètre du marc au kilo

L’histoire des unités des poids et mesures évoquée par quelques objets emblématiques des collections du Musée d’histoire des sciences

Ce carnet retrace brièvement un chapitre fondamental de la métrologie :

le passage des anciennes unités de mesure de longueur et de poids au système métrique révolutionnaire. Il présente aussi quelques instruments fabriqués à Genève qui ont joué un rôle important dans la métrologie: règles, machines à diviser, machines à mesurer, etc.

Avant l’instauration du mètre lors de la Révolution française, les unités de mesure de longueur se basaient sur le corps humain. Une des plus anciennes est la coudée de Nippour, longue de 51,85 cm utilisée par les Mésopotamiens au 3e millénaire avant Jésus-Christ. Plus tard, les arpenteurs égyptiens divisèrent cette coudée en 28 parties égales et obtinrent des doigts. Seize de ces doigts donnèrent une nouvelle unité de mesure, le pied (29,633 cm) qui sera adopté par les Romains.

Durant le Moyen Age, de nouveaux pieds, dérivant plus ou moins directement du pied romain, apparaissent. Pour des raisons pratiques, on préfère désormais les diviser en douze parties égales, les pouces. Les pieds, ou leurs multiples comme la verge ou la toise, deviendront les étalons de mesure de longueur dans la plupart des pays européens. Ce n’est qu’au 19e siècle, lors de l’introduction progressive du système métrique, qu’ils
finiront par disparaître au profit du mètre.

Seuls les pays anglo-saxons conservent aujourd’hui légalement des mesures en pieds (feet) divisés en 12 pouces (inches) qui continuent d’être utilisées dans l’informatique et l’aéronautique.