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AVANT-PROPOS
L’élargissement du champ d’activités du Fonds de Formation professionnelle de la Construction au secteur du Parachèvement s’est accompagné d’un partage des responsabilités entre une série de groupes de travail : les «Sections FFC».
La section «Installations sanitaires, Matériaux synthétiques et Gaz» avait décidé, au départ, de réaliser un manuel scolaire. Au cours de l’évolution des travaux, ce manuel a pris plutôt la forme d’un ouvrage de référence pour la formation.
C’est ainsi qu’il ambitionne de toucher un public aussi large que possible : les élèves du secondaire, les adultes en formation, les formateurs et, en fi n de compte… les professionnels eux-mêmes.
Afin de faciliter la tâche du lecteur, nous avons subdivisé l’ouvrage en différentes brochures d’une quarantaine de pages chacune.
Une farde spéciale de classement est disponible pour les personnes qui désirent se procurer plu sieurs brochures ou la série complète. Vous trouverez une présentation de l’ensemble de la structure de l’ouvrage au verso de la page de couverture.
Nous espérons que cet ouvrage contribuera à rendre la formation plus homogène et sommes convain cus qu’il permettra tant aux élèves qu’aux adultes en formation de se familiariser agréablement avec les multiples facettes du métier d’installateur sanitaire.
Nous voudrions remercier ici tous les enseignants qui ont participé à la réalisation de ce travail de longue haleine ainsi que les fi rmes qui nous ont aidés à choisir les illustrations et à corriger certains textes.
Nous voudrions mentionner tout spécialement Messieurs N. De Pue (†) (ancien président de la F.B.I.C. – Fédération Nationale des Associations de Patrons Installateurs Sanitaires et de Chauffage au gaz, Plombiers, Zingueurs et Ardoisiers-Couvreurs de Belgique) et G. Wouters (président honoraire de la Verenigde Lood- en Zinkbewerkers, Antwerpen) qui ont contribué à ce projet et en ont rendu possible la réalisation.
Nous vous souhaitons beaucoup de plaisir dans votre lecture.
I.1. INTRODUCTION
Les modules I et II du cours “L’installateur sanitaire” expliquent comment réaliser le plan d”un bâtiment et comment l’interpréter.
Bien que le but des présents modules ne soit pas de faire de l’installateur un dessinateur accompli, il n’en reste pas moins qu’un homme de métier compétent doit pouvoir exécuter dans la pratique un dessin technique.
Le premier module aborde les notions générales et les symboles qui permettront à chacun de dessiner et de lire le plan d’un bâtiment de la même façon.
Le deuxième module est plus pratique et met en évidence les notions d’isométrie et de lecture de plan. Il aborde également la façon de dessiner rapidement une esquisse et les possibilités offertes par les programmes informatiques actuels.
I.2. NORMES ET CONVENTIONS
Normes de dessin adaptées aux installations techniques:
- NBN – ISO 4067 – 1 Dessins techniques – Installations – Partie 1: Symboles graphiques pour plomberie, chauffage, ventilation et canalisations (1992).
- NBN – ISO 4067 – 2 Dessins de bâtiment et de génie civil – Installations – Partie 2: Représentation simplifi ée des appareils sanitaires (1992).
- NBN – ISO 4067 – 6 Dessins techniques – Installations – Partie 6: Symboles graphiques pour systèmes d’alimentation en eau et de drainage dans le sol (1992).
- EN – ISO 6412 – 1 Dessins techniques – Représentation simplifi ée des tuyaux et lignes de tuyauteries – Partie 1: Règles générales et représentation orthogonale (1995).
- ISO 1219 Fluid power systems and components – Graphic symbols and circuit diagrams (1995)
- ISO 5456: Méthodes de projection (1996)
- NBN 232 01: Chauffage central, ventilation et conditionnement d’air – Symboles – Tuyauteries et accessoires. (1968)
- CSTC Rapport n° 3: Symboles graphiques généraux pour la construction – 1998
I.2.3. IBN
Notre pays ainsi que les pays limitrophes possèdent également chacun leur propre institut.
Belgique NBN Norme Belge – Belgische Norm
Pays-Bas NEN Nederlandse Norm
Allemagne DIN Deutsche Industrie Norm
France NF Norme France
Grande-Bretagne BS British Standard
I.2.4. CSTC
Le CSTC (Centre Scientifi que et Technique de la Construction) a édité un rapport (CSTC Rapport n° 3 – 1998) qui regroupe les symboles graphiques issus des directives et des conventions. Vous trouverez davantage d’informations sur son site http://www.cstc.be. (Voir également le chapitre I.10 – page 37.)
I.3. MATÉRIEL DE DESSIN
Afi n de réaliser un dessin digne de ce nom, il convient tout d’abord d’être équipé d’un matériel de qualité. Le matériel de dessin sera toujours conservé en un état impeccable et sera traité avec soin.
Les principaux instruments de dessin sont:
I.3.1. PLANCHE À DESSIN
Elle doit être d’une surface suffi sante pour accueillir la feuille de dessin (format A0, A1, A3 ou A4).
Les principaux critères de qualité sont une belle surface lisse avec quatre côtés droits et perpendiculaires.
Une tête réglable est parfois montée sur la latte, afi n de permettre le tracé de lignes selon un certain angle.
I.3.2. RÈGLE GRADUÉE
La règle graduée est fabriquée en matière synthétique et possède une graduation noire. D’un côté, la mesure peut être lue en millimètres et de l’autre côté, un bord rehaussé pour le travail à l’encre évite que des bavures ne viennent souiller le dessin. Pour faciliter la lecture, la graduation doit se trouver le plus près possible du dessin.
I.3.3. ÉCHELLE DE RÉDUCTION
L’échelle de réduction peut se lire de six façons, correspondant à six échelles différentes. La graduation doit se trouver au plus près possible du dessin.
Remarques
- L’échelle de réduction n’est utilisée que pour la mesure.
- L’échelle de réduction est prévue pour plusieurs échelles.
Par exemple: 1:1, 1:2, 1:5, 1:10, 1:20, 1:25, 1:50, 1:100, 2:1
- L’échelle la plus courante des plans de construction est 1:50
I.3.4. PISTOLETS ET NORMOGRAPHES
Ils sont réalisés en matière plastique transparente rigide. Ils présentent quatre supports sur leur face inférieure ou une nervure de renforcement le long de leurs grands côtés.
Dessin conventions 01-36.indd
I.3.5. RAPPORTEURS, ÉQUERRES ET COMPAS
I.4. TYPES DE PAPIER À DESSIN
I.4.1. PAPIER À DESSIN ORDINAIRE
Ce type de papier doit répondre aux exigences suivantes:
- surface blanche uniforme, exempte de nuances de couleur;
- structure égale, de préférence à grain fi n;
- stabilité dimensionnelle et résistance au froissement;
- épaisseur proportionnelle au format.
Remarque
- Le poids du papier s’exprime en grammes/m2
Optez de préférence pour un papier à dessin de
poids compris entre 120 et 200 grammes/m2
- Le papier présente habituellement une face lisse et une face rugueuse. Le dessin sera réalisé de préférence sur la face lisse.
I.4.2. PAPIER À DESSIN TRANSPARENT
Si l’on prévoit de reproduire le dessin par un procédé de reprographie lumineuse, il est alors réalisé sur papier à dessin transparent, sur calque ou sur fi lm de polyester.
Le calque est particulièrement sensible aux variations d’humidité et se déchire aisément.
Les corrections sur calque sont facilement apportées à l’aide d’une lame.
Remarque
A l’heure actuelle, le fi lm de polyester remplace souvent le calque.
I.4.3. PAPIER PRÉIMPRIMÉ
Il s’agit d’un papier à dessin préimprimé quadrillé. On le trouve tant sous forme de papier ordinaire que sous forme de papier transparent.
Il en existe deux sortes:
- papier millimétré,
- papier isométrique.
Le papier millimétré permet de dessiner rapidement un schéma à l’échelle, sans nécessiter de règle ou de matériel de mesure. Il permet également d’agrandir ou de réduire des détails constructifs, etc.
I.4.4. FORMATS DE PAPIER
- Les plans de construction sont souvent réalisés sur format A0 ou A1
- Les feuilles A4 sont utilisées pour les textes ainsi que pour les dessins de détails
I.5. LIGNES ET COTES
I.5.1. ÉPAISSEURS DE TRAIT
On utilise trois épaisseurs de trait afi n de les distinguer clairement.
Exemple:
- épaisseur I = 0,25 mm
- épaisseur II = 0,50 mm
- épaisseur III = 1 mm
I.5.2. TYPES DE TRAITS
Les types de traits ci-dessous sont utilisés en dessin manuel.
I.5.3. COMPOSITION DE LA COTATION
I.5.4. TYPES DE COTES
Nous traiterons 3 types de cotes:
• Cotes partielles
Ces dernières sont, avec les cotes totales, les plus utilisées dans le dessin technique appliqué à la construction. Le total de toutes les cotes partielles doit être égal à la cote totale.
• Cote totale
Elle va de pair avec la chaîne de cotes et en représente la somme.
Dans l’exemple suivant, la somme de la chaîne de cotes est égale à la cote totale:
22 + 441 + 11 + 125 + 11 = 610
Cote cumulative (cote absolue)
L’indication de dimension commence à la même origine et représente toujours la somme de toutes les précédentes.
Elle est utilisée d’ordinaire avant le début d’une construction neuve et est indiquée manuellement.
I.5.5. COTE DE NIVEAU
Cette cote est établie selon la norme ISO 129: 1985
I.5.6. DIMENSIONS DES CONDUITES
Les dimensions des conduites représentées dans les dessins de détails (ou dans les commandes) sont toujours indiquées sur les axes (voir aussi chapitre I.10).
I.5.7. HACHURES ET MOTIFS
Hachures
En dessin technique, une légende est, en fait, une explication verbale des symboles ou motifs utilisés. Il est ainsi possible d’identifi er la matière dont est constituée une pièce. Cette légende doit, en principe, être reprise sur chaque dessin technique.
Selon la norme enregistrée NBN – ISO 4069 nov. 1992.
Les hachures ne représentent pas un matériau, mais indiquent clairement la limite des différentes sections.
Les hachures forment de préférence un angle de 45° avec le trait d’extrémité ou l’axe.
Les sections sont toujours représentées en trait fort, les hachures en traits fi ns (voir dessin ci-dessous).
Sur un plan de construction, les hachures et les motifs sont utilisés afi n de représenter les différents matériaux apparaissant dans une coupe.
I.5.8. CADRES
I.5.8.1. Cartouche
Le cartouche est toujours placé en dessous à droite et contre le cadre.
La mesure X dépend de:
a) la largeur du cadre,
b) du fait que la feuille soit perforée ou non.
I.5.8.2. Symboles ISO
Le symbole international est utilisé afi n d’indiquer la méthode de projection retenue.
Il représente un tronc de cône présenté en vue de face (le trapèze) et en vue de gauche (les deux cercles) qui est à droite de la vue de face. Ici, il s’agit de la «méthode européenne».
I.5.9. ÉCHELLES
Les échelles sont normalisées selon la norme E 04-013. Cette norme belge correspond aux normes
internationales ISO 5455 – 1979 et NF E 04-506.
I.5.9.1. Définitions
L’échelle représente la proportion entre une dimension linéaire d’un objet tel que représenté sur un projet et sa dimension réelle.
- La grandeur réelle est représentée par 1:1
- Échelle d’agrandissement X:1 (ex.: 2:1)
- Échelle de réduction 1:X (ex.: 1:10)
I.5.9.2. Indication
- L’indication de l’échelle utilisée sur le dessin doit fi gurer dans le cartouche du dessin.
- Dans le cas où plusieurs échelles sont utilisées dans un même dessin, l’échelle générale doit être mentionnée dans le cartouche. Les autres échelles seront indiquées auprès des fi gures ou dessins concernés.
I.5.9.3. Échelles préférentielles
Quelques exemples d’échelles fréquemment utilisées:
I.5.10. INDICATION DES PENTES
- La flèche pointe vers le point le plus haut du dessin, sauf quand l’indication concerne une évacuation. En ce qui concerne les égouts, les toits plats, les plans de rues, etc. la flèche est dirigée dans le sens de l’écoulement de l’eau.
- La pente est indiquée en degrés, en pourcentage ou par un rapport.
- On trouvera ci-dessous, à titre d’information, un tableau des pourcentages de pente et des angles de pente correspondants. Il est ainsi aisé de lire immédiatement la correspondance entre pente et pourcentage.
I.6. SECTIONS ET DÉTAILS
Les instructions suivantes sont extraites des normes belges enregistrées NBN – ISO 2594 et NBN
- ISO 8084 de nov. 1992.
I.6.1. BUT
Il n’est parfois pas suffi sant de dessiner toutes les vues d’un objet pour le représenter complètement.
Il faut connaître la disposition des parties internes cachées de l’objet afi n de le fabriquer.
Si l’on désire préciser un détail d’une vue, il n’est pas nécessaire d’en dessiner une coupe complète.
On préfère souvent en réaliser un dessin de détail.
I.6.2. DÉFINITION
Une coupe est le dessin d’une partie invisible de la pièce, située à l’intérieur et à l’arrière du plan sécant. Les parties coupées sont hachurées. Les coupes sont généralement à la même échelle que
les vues, au contraire des détails, le plus souvent agrandis.
Remarque
Dans le cas où seule la coupe est importante, il est permis de ne pas représenter les parties situées derrière le plan de coupe.
La place de la coupe sur le dessin est, en principe, arbitraire. Dans la construction, on admet que les coupes horizontales se placent toujours dans le bas de la feuille de dessin, avec la vue de face dirigée vers le dessinateur.
I.7. PLAN DE CONSTRUCTION
Composition du plan de construction
I.7.1. CARTOUCHE
L’étude du plan commence par la lecture et la compréhension du cartouche.
Le cartouche est une source d’informations concernant le travail à exécuter.
Les données que l’on retrouve dans le cartouche sont:
• Province et commune
Le cartouche nous renseigne sur la province et la commune dans lesquelles est située l’habitation.
• Adresse du chantier (quartier et n°)
L’adresse exacte est mentionnée ici, ainsi qu’éventuellement le n° du lot dans le lotissement.
• Auteur (Architecte)
Le nom de l’architecte.
• Maître de l’ouvrage (client)
Le nom du propriétaire ou du client.
• Entrepreneur
Le nom de la fi rme qui exécute les travaux.
• Date
La date d’exécution du dessin est indiquée ici. À première vue, cette mention ne semble pas être très importante, mais il est souvent utile de vérifi er que l’on travaille bien avec le plan le plus récent. Il arrive souvent, en effet, que des modifi cations soient apportées à un projet et que celles-ci soient consignées sur un nouveau plan.
• Échelle
Le rapport entre la dimension réelle et la dimension du plan.
Les plans de construction sont souvent représentés à l’échelle 1:50 (ou 1/50).
Les dimensions sont exprimées en centimètres. En d’autres mots, un cm sur le plan représente 50 cm en réalité.
• Légende (elle est parfois également dessinée sur le plan de construction)
La légende est l’énumération des matériaux les plus courants, complétée par leur représentation graphique ou symbolique, en tant qu’exemple.
Le plan de construction d’une habitation est souvent constitué de plusieurs plans.
Le cartouche indique donc leur numéro d’identité et spécifi e de quel plan partiel il s’agit (p. ex.: plan de situation, plan d’implantation, coupes, électricité, chauffage, etc.).
I.7.2. PLAN DE SITUATION
Un plan de situation indique de manière claire de quelle parcelle il s’agit dans un quartier donné. Il s’agit donc d’une carte sur laquelle sont représentées les différentes parcelles attenantes ainsi que les rues, de façon à établir clairement la situation de la parcelle concernée par rapport aux autres constructions.
Le plan est souvent dessiné à l’échelle 1:1000.
Une donnée particulière du plan de situation est constituée par la rose des vents ou l’indication de la direction du Nord. La flèche pointe vers le Nord.
ATTENTION
Cette flèche pointe vers le Nord.
Si l’on parle, par exemple, d’un vent du Nord, cela voudra dire que le vent souffle de la direction opposée à celle de la flèche. Cette donnée sera très importante pour le chauffagiste afi n de calculer
les déperditions calorifi ques du bâtiment.
I.7.3. PLAN D’IMPLANTATION
Le plan d’implantation est comparable au plan de situation.
Il est cependant plus détaillé et rend compte de la situation aux abords immédiats de la parcelle concernée. On y trouvera, par exemple, le tracé de la rue ainsi que des différents équipements utili-
taires tels que le téléphone, l’électricité, les conduites d’eau, de gaz et d’égouts.
L’emplacement de la construction qui doit être érigée y apparaît clairement. Nous pourrons déjà déduire l’orientation des différentes façades à l’aide de la rose des vents (le plus souvent, une simple flèche pointant vers le Nord).
I.7.4. COUPES
I.7.4.1. Coupe horizontale
Une coupe est une représentation des parties d’une construction situées dans et derrière le plan de coupe. Le bâtiment est donc coupé en deux, après quoi, on ôte la partie supérieure. En regardant
depuis le dessus de la construction, il devient possible d’observer la disposition des pièces. Cette méthode des coupes horizontales est utilisée afi n de dessiner les différentes vues en plan, telles que la vue des fondations, du rez-de-chaussée et des différents étages.
Les vues en plan de la construction sont réalisées en admettant que le plan sécant se situe à 1 m au-dessus du sol et à 10 cm au-dessus des seuils de fenêtre, même si ces fenêtres sont situées
plus haut qu’un mètre.
L’indication des coupes horizontales est souvent négligée dans les vues ou les plans des façades.
Note: le réseau d’égouttage est souvent représenté sur le plan des fondations. L’emplacement des points d’entrée des différents équipements utilitaires se retrouve également sur ce plan.
I.7.4.2. Coupe verticale
La coupe verticale scinde la construction selon un plan vertical.
L’endroit où se situe le plan sécant est matérialisé par une ligne en trait mixte, épaissi à ses extrémités.
La coupe est caractérisée à l’aide de deux lettres majuscules, p.ex. A-A ou B-B.
Le sens d’observation est indiqué par de petites flèches dirigées de façon à percer le plan sécant.
La coupe verticale scinde donc l’ensemble du bâtiment et l’on considère de façon conventionnelle que la partie située entre l’observateur (attention au sens d’observation) et le plan sécant est ôtée.
L’échelle des coupes verticales est également indiquée sur le plan.
I.7.4.3. Plan des façades
Un plan de chacune des façades de l’immeuble est réalisé.
C’est ainsi que l’on parlera par ex. du «côté rue» ou de la façade avant. La rose des vents peut également être utilisée pour caractériser les façades. On parlera, par exemple, de la façade Nord.
I.8. PÉRIMÈTRES, SURFACES ET VOLUMES
PÉRIMÈTRES, SURFACES:
VOLUMES:
I.9. MÉTHODES DE PROJECTION
L’exposé suivant est basé pour la plus grande part sur la norme internationale ISO 5456 -1 , 2 et 3: 1996.
I.9.1. ORIENTATION GÉOMÉTRIQUE
L’orientation géométrique dans l’espace est déterminée par les axes et plans de coordonnées ainsi que par un positionnement selon la règle de la main droite.
Les axes de coordonnées
Ce sont des lignes imaginaires dans l’espace qui se croisent selon un angle droit (90°) à l’origine. L’axe Z tourne autour de lui-même dans le sens contraire des aiguilles d’une montre.
Il existe 3 axes de coordonnées: X, Y et Z (voir figure ci-dessous), désignés à l’aide d’une lettre majuscule.
Les plans de coordonnées
Il s’agit de trois plans imaginaires dans l’espace, qui se coupent à angle droit. Chacun de ces plans est défini par deux axes de coordonnées et contient l’origine.
Ils sont désignés par les majuscules XY, YZ et XZ.
I.9.2. APERÇU DES MÉTHODES DE PROJECTION
Plusieurs méthodes de projection peuvent être utilisées pour représenter un objet.
La projection rectangulaire (ou orthogonale) est toujours appliquée pour les dessins techniques.
Quatre méthodes de projection sont utilisées en dessin technique; deux d’entre elles seront exposées ici.
- Les surfaces formées par le premier quadrant donnent la projection du premier dièdre. Si l’on déplie ce dièdre de façon à obtenir une surface verticale, la vue de droite vient se placer à la gauche de la vue de face. Cette méthode de projection est utilisée en Europe et portait auparavant le nom de méthode de projection européenne.
- Les surfaces formées par le troisième quadrant, donnent la projection du troisième dièdre. Si l’on déplie ce dièdre de façon à obtenir une surface verticale, la vue de droite vient se placer à la droite de la vue de face. Cette méthode de projection, qui est utilisée aux USA et au Canada, portait auparavant le nom de méthode de projection américaine.
Les méthodes de projection sont définies par:
- le type de lignes de projection, parallèles ou convergentes (“con” = ensemble, et “vergere” = se diriger vers. Convergence = rayons qui se rassemblent en un point).
- la position du plan de projection par rapport aux lignes de projection orthogonales ou obliques;
- la position de l’objet (ses éléments principaux): situé parallèlement (orthogonalement) ou en oblique sur le plan de projection.
I.9.3. PROJECTIONS ORTHOGONALES
I.9.3.1. Projection du premier dièdre
ISO 5456 de 1996.
L’objet est placé entre l’observateur et le plan de projection. L’image est reproduite sur le plan de projection.
La position des différentes vues par rapport à la vue de face est déterminée par les plans de projection.
I.9.3.2. Système pour la projection du troisième dièdre
I.9.3.3. Vues
Dans la plupart des cas, trois vues suffisent pour dessiner un objet.
Le nombre de vues nécessaires est cependant fonction de la complexité de l’objet.
Dénomination des vues
Préférence |
Vue de face |
Vue de côté |
Vue de gauche |
Vue de droite |
Vue de dessus |
Vue de dessous |
Vue arrière |
Quelle projection choisir pour la vue de face?
Nous choisirons toujours la projection qui représente au mieux l’objet, celle qui révèle le plus d’informations.
Où indique-t-on la dénomination?
La légende est placée juste en dessous de la vue ou de l’objet concerné.
Le texte débute contre le cadre gauche. La distance entre l’objet et le texte est de 10 mm au minimum. Dans le cas où il existe des traits de cote, il est situé à 10 mm sous ces derniers.
I.9.4. PROJECTIONS AXONOMÉTRIQUES
I.9.4.1. Introduction
Les représentations axonométriques sont des représentations simples obtenues par la projection de l’objet à caractériser sur un seul plan de projection (habituellement la surface du dessin) à partir d’un point situé à l’infini (centre de projection).
Cette méthode de projection donne une image assez réaliste des vues observées à une certaine distance.
Le résultat dépend de la forme de l’objet et des positions relatives du centre de projection, du plan de projection et de l’objet lui-même.
Au sein des infinies possibilités des représentations axonométriques, seules quelques-unes sont conseillées, entre autres:
• l’axonométrieisométrique,
• l’axonométriedimétrique,
• l’axonométrieoblique,
selon la norme internationale ISO 5456-3: 1996.
I.9.4.2. Généralités
Position du système de coordonnées
Celui-ci est choisi de manière conventionnelle, en admettant que l’axe Z est toujours vertical.
Contours et arêtes cachés
Les contours et arêtes cachés sont de préférence omis.
Hachures
Les hachures dans une coupe présentent de préférence un angle de 45° par rapport à l’axe ou aux contours de la coupe (voir figure).
Cotes
Dans la mesure du possible, les cotes sont évitées en représentation axonométrique. Si, pour des raisons particulières, ces dernières sont considérées comme nécessaires, les règles de cotation usuelles seront appliquées (voir figure).
ISO 129 et ISO 3098-1
I.9.4.3. Axonométrie isométrique (iso = égal)
On parle d’isométrie quand les trois axes partagent un cercle en trois parties égales. Il s’ensuit donc que les axes forment un angle de 120° entre eux. Les axes X et Y forment donc un angle de 30° avec la ligne auxiliaire horizontale passant par le centre axonométrique.
AXES | X | Y | Z |
Proportion |
1 | 1 | 1 |
Aucune surface n’est parallèle à l’observateur. Ceci implique que le facteur de réduction des trois axes soit identique. Un terme plus adapté serait «changement d’échelle».
C’est de cette méthode qu’est déduit le dessin d’installation isométrique. Ce sujet fera l’objet d’un chapitre ultérieur (voir module II).
I.9.4.4. Axonométrie dimétrique (di = deux)
La projection dimétrique donne une représentation très naturelle de l’objet.
Les vues se présentent dans un rapport très proche de la perception de l’œil.
L’axe Y forme un angle de 7° avec l’axe horizontal. L’axe X est dessiné selon un angle de 42° avec l’axe horizontal.
Toutes les dimensions portées sur l’axe X sont dessinées à l’échelle 2/3 ou 1/2.
AXES | X | Y | Z |
Échelle |
2/3 ou 1/2 |
1 | 1 |
I.9.4.5. Axonométrie oblique
Dans l’axonométrie oblique, le plan de projection est parallèle à un plan de coordonnée et au plan principal de l’objet à représenter, dont la projection conserve une échelle identique.
Deux des axes de coordonnées projetés sont orthogonaux. La direction et l’échelle du troisième axe de coordonnée projeté sont arbitraires. On utilise différents types d’axonométries obliques en raison de leur simplicité.
I.9.4.6. Axonométrie cavalière
Le plan de projection est habituellement vertical et le troisième axe de coordonnée est dessiné selon un angle de 45°.
Les dimensions réelles de l’objet (ou la même échelle) sont conservées dans les trois axes. Cette méthode présente, de ce fait, d’importantes distorsions optiques.
I.9.4.7. Axonométrie cabinet
Afin d’éviter les illusions d’optique de l’axonométrie cavalière, on applique aux lignes de projection obliques un facteur de réduction de 0,65 (longueur oblique = 2/3 de la longueur). Il est ainsi possible d’obtenir un rendu plus proche de la réalité.
Un facteur de 0,5 (la moitié de la longueur réelle) est toutefois souvent utilisé à la place de 0,65, afin de faciliter les conversions.
I.9.5. PROJECTIONS CENTRALES OU PERSPECTIVES
Selon la norme internationale ISO 5456-3:1996
La représentation tridimensionnelle sera utilisée de préférence afin de restituer un objet de la façon la plus précise possible.
A cette fin, on utilisera une des méthodes de projection suivantes:
I.9.5.1. Perspective naturelle
Cette méthode restitue l’image la plus fidèle de l’élément. Toutes les lignes verticales demeurent perpendiculaires par rapport à l’horizon; elles se raccourcissent au fur et à mesure qu’elles s’éloignent de l’observateur. Les lignes parallèles non verticales se rejoignent en un ou plusieurs points de fuite, situé sur l’horizon.
Cette méthode de représentation n’est pas habituellement utilisée en technique car:
- elle est compliquée,
- les dimensions sont difficiles à retrouver.
Le champ d’utilisation de la méthode se situe dans le monde de la peinture ou du dessin d’intérieur, l’architecture, etc.
I.9.5.2. Perspective en plongée et contre-plongée
Il s’agit d’une représentation spatiale d’un objet dont les nervures de chaque plan qui n’est pas parallèle au plan vertical (feuille de dessin) concourent vers un ou plusieurs points de fuite.
Ce(s) point(s) de fuite sont situés sur une même horizontale.
Si cette horizontale est tracée au-dessus de l’objet, on obtient une représentation vue du haut et l’on parle d’une perspective en plongée (on dit aussi perspective aérienne ou à vol d’oiseau).
Si cette horizontale est tracée sous l’objet, on obtient une représentation vue du bas et l’on parle d’une perspective en contre-plongée.
Chacune de ces deux perspectives peut être dessinée à l’aide d’un ou deux points de fuite.
I.9.5.3. Perspective à un point de fuite
Une perspective à un point de fuite est une projection centrale. Toutes les lignes horizontales et verticales dans le plan de projection conservent leur direction. Toutes les perpendiculaires au plan de projection concourent vers le point de fuite.
I.9.5.4. Perspective à deux points de fuite
Cette méthode fait appel à deux points de fuite situés sur l’horizon.
I.10. REPRÉSENTATION DES SYMBOLES SANITAIRES (*)
Au sommaire
MODULE I – DESSIN: CONVENTIONS, NORMES, SYMBOLES, DÉFINITIONS
I.1. INTRODUCTION
I.2. NORMES ET CONVENTIONS
I.2.1. ISO
I.2.2. CEN
I.2.3. IBN
I.2.4. CSTC
I.3. MATÉRIEL DE DESSIN
I.3.1. Planche à dessin
I.3.2. Règle graduée
I.3.3. Échelle de réduction
I.3.4. Pistolets et normographes
I.3.5. Rapporteurs, équerres et compas
I.4. TYPES DE PAPIER À DESSIN
I.4.1. Papier à dessin ordinaire
I.4.2. Papier à dessin transparent
I.4.3. Papier préimprimé
I.4.4. Formats de papier
I.5. LIGNES ET COTES
I.5.1. Épaisseurs de trait
I.5.2. Types de traits
I.5.3. Composition de la cotation
I.5.4. Types de cotes
I.5.5. Cote de niveau
I.5.6. Dimensions des conduites
I.5.7. Hachures et motifs
I.5.8. Cadres
1.5.8.1. Cartouche
1.5.8.2. Symboles ISO
I.5.9. Échelles
1.5.9.1. Défi nitions
1.5.9.2. Indication
1.5.9.3. Échelles préférentielles
I.5.10. Indication des pentes
I.6. SECTIONS ET DÉTAILS
I.6.1. But
I.6.2. Défi nition
I.7. PLAN DE CONSTRUCTION
I.7.1. Cartouche
I.7.2. Plan de situation
I.7.3. Plan d’implantation .
I.7.4. Coupes
I.7.4.1. Coupe horizontale
I.7.4.2. Coupe verticale
I.7.4.3. Plan des façades
I.8. PÉRIMÈTRES, SURFACES ET VOLUMES 24
I.9. MÉTHODES DE PROJECTION
I.9.1. Orientation géométrique
I.9.2. Aperçu des méthodes de projection
I.9.3. Projections orthogonales
I.9.3.1. Projection du premier dièdre
I.9.3.2. Système pour la projection du troisième dièdre
I.9.3.3. Vues
I.9.4. Projections axonométriques
I.9.4.1. Introduction
I.9.4.2. Généralités
I.9.4.3. Axonométrie isométrique
I.9.4.4. Axonométrie dimétrique
I.9.4.5. Axonométrie oblique
I.9.4.6. Axonométrie cavalière
I.9.4.7. Axonométrie cabinet
I.9.5. Projections centrales ou perspectives
I.9.5.1. Perspective naturelle
I.9.5.2. Perspective en plongée et contre-plongée
I.9.5.3. Perspective à un point de fuite
I.9.5.4. Perspective à deux points de fuite
I.10. REPRÉSENTATION DES SYMBOLES SANITAIRES
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