Les escaliers ont toujours joué un rôle important en architecture. Autrefois, ils n’avaient pas pour seule fonction de relier les étages d’un bâtiment les uns aux autres, mais revêtait un caractère représentatif important de par leur emplacement dans l’ouvrage et leur conception, en particulier pendant la Renaissance et le Baroque. Léonard de Vinci conçut par exemple deux escaliers hélicoïdaux imbriqués l’un dans l’autre pour le château de Chambord (Loire). Ils ont la forme d’une double hélice trônant au centre du château. Grâce à ses deux volées, deux personnes, l’une montant, l’autre descendant, peuvent certes se voir mais ne se croisent pas. Pour la Résidence de Wurzbourg, Balthasar Neumann réalisa un triple escalier avec parapet périphérique, surplombé d’une voûte autoportante. Sans aucun doute, une réelle prouesse de l’architecture profane. Ces ouvrages nous fascinent encore aujourd’hui par leur génie et leur singularité. Entretemps, la conception des cages d’escaliers a bien changé. Au-delà de l’esthétique, on attache de plus en plus d’importance aux aspects techniques et fonctionnels . Au cours des dernières années, nous nous sommes beaucoup entretenus avec des architectes afin qu’ils nous expliquent ce que les changements permanents apportés aux escaliers impliquent dans l’application concrète des détails. Les exigences techniques et statiques telles que l´isolation acoustique sont plus strictes aujourd’hui et il en va de même pour les aspects de sécurité. Mais nous agissons finalement et avant toute chose dans l’intérêt des utilisateurs, qu’il s’agisse d´isolation acoustique ou de sécurité. En deux générations, l’homme a grandi d’environ 20 cm en moyenne, ce qui a obligatoirement un impact sur la conception des escaliers. Nous devons adapter la largeur et la hauteur des marches ainsi que la hauteur des parapets. Notre société est également vieillissante, ce qui implique des mesures de sécurité plus strictes pour les escaliers, comme par ex. des marches signalisées, un éclairage suffisant ou une main courante de chaque côté.
La valeur de l’inclinaison (en degrés° ou en %) détermine si l’accès se fera au moyen d’une échelle, d’un escalier ou d’une rampe à gradins. L’inclinaison d’un escalier est comprise entre 20° (36 %) et 45° (100 %). Plus la pente d’un escalier est faible, moins la force nécessaire pour le gravir est importante, et plus celui-ci est donc sûr. Pour les habitations, le bpa recommande une inclinaison de 30° (58%), 17/29cm.
la figure ci-après classifie les moyens de circulation verticaux de par leur degré d’inclinaison.
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