Béton projeté

La projection est une technique parmi d’autres de mise en place des matériaux de construction et principalement des mortiers, des bétons et des plâtres. Il existe d’ailleurs d’autres domaines où l’on emploie dans le bâtiment et les travaux publics cette projection : fabrication de moules en plastique armé, revêtement par flocage de fibres minérales, pulvérisation de vernis ou de peinture (depuis 1918, grâce à la mise au point d’appareils à air comprimé et à l’apparition de peinture à séchage rapide rendant difficile l’application à la brosse ou au rouleau).
Dans tous les cas, le principe de la projection reste le même. Il consiste à :
  • malaxer, homogénéiser les matériaux à l’état sec ou à l’état humide
  • les transporter par canalisation, rigides ou souples, grâce à des pompes mécaniques ou à de l’air comprimé
Ià projeter plus ou moins violemment, grâce à de l’air comprimé, le matériau sur les supports à revêtir.
On verra, dans un autre paragraphe (Historique et développement), que la projection des matériaux n’est pas une nouveauté puisque c’est en 1907 qu’un Américain en donna le principe.
Cependant, le développement de la projection ne commence vraiment que vers 1960 dans le cas des mortiers et des bétons et que vers 1970 pour les plâtres. Cela n’est pas étonnant quand on réalise que la production en FRANCE de liants hydrauliques a été de :
  • 250 Mt de 1860 à 1960
  • 500 Mt de 1960 à 1980
Cela veut dire que pendant 20 ans (1960-1980), on a construit 2 fois plus d’ouvrages à base de liants hydrauliques que pendant 100 ans (1860-1960). C’est-à-dire aussi que les techniques de projection seront de plus en plus utilisées dans l’avenir en particulier pour les problèmes de réfection qui ne manqueront pas de se poser pour certains ouvrages, mal conçus ou endommagés pour différentes raisons.
Schématiquement, il existe deux techniques (avec des variantes) qui se différencient quant à l’emplacement de l’introduction de l’eau de gâchage dans le matériau.
I Dans la méthode dite « projection par vois sèche » le mélange de ciment et de granulat, non additionné d’eau au moment du malaxage, est propulsé par de l’air comprimé dans la conduite menant à la lance où l’eau nécessaire est ajoutée.
I Dans la méthode dite « projection par voie mouillé », le mortier ou le béton gâché est transporté jusqu’à la lance soit par pompage (flux dense) soit par de l’air comprimé (flux dilué).
Le choix de la technique à utiliser va dépendre :
  • du matériau à projeter,
  • de la nature des travaux à effectuer,
  • des matériaux, du matériel, des qualifications des ouvriers de l’entreprise, 
  • du prix réel des travaux.
Chaque chantier doit donc être étudié séparément. Dans certains cas, le choix est évident, dans d’autres, il résultera d’habitudes, de meilleures connaissances d’un procédé plutôt qu’un autre, du matériel et des matériaux disponibles sur le chantier.
Si le principe des techniques est le même pour la plupart des matériaux, la projection diffère dans le détail selon que l’on doit projeter des mortiers, des bétons ou du plâtre.

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