- à travers les phases de collecte, d’enquête, d’analyse
- conduise à une mise en œuvre de l’information régionale, avec le souci d’un usage opérationnel.
On a donc jumelé, articulé une série d’outils : la recherche bibliographique, les investigations sur le terrain avec sept questionnaires d’enquête renseignés par tous et dirigés tant vers la stricte connaissance que vers l’analyse des sites, une vingtaine de missions in situ conjointes avec les experts locaux et les pilotes, environ deux cents entretiens(usagers, architectes, entrepreneurs, métiers, associations de sauvegarde, autorités et élus locaux…) visant à recueillir une diversité d’avis, quatre sessions plénières de tout le réseau et une douzaine de séminaires du groupe de pilotage pour confronter, réorienter et prendre acte des acquis au fil du projet.Ce que vous lirez est le fruit du travail fourni par ce partenariat Aventure complexe et foisonnante, compliquée par les grandes distances, d’un groupe de Méditerranéens qui contribue à décrire son appartenance régionale tout en détaillant la réalité de sa proximité. CORPUS aura ainsi participé à remettre en cause une discontinuité, une vision parcellaire et immobilisée de l’architecture traditionnelle. Il convenait de s’attacher à la continuité spatiale de la région, à la circulation des influences dans le temps, pour concrétiser les fils conducteurs, les hens, pour chercher plus de sens aux solutions architecturales, au-delà des frontières politiques.Ce travail est pénétré de la diversité de chacun, il touche à l’intime de nos morceaux de civilisation autant qu’ils’ appuie sur l’universel de notre projet de célébrer une « méditerranéité » partagée ; il nous a tous passionnés, confirmé que le reste du chemin ne saurait être parcouru qu’ensemble.Nous remercions Amin Maalouf d’avoir bien voulu nous donner en préface une réflexion spontanée sur laMéditerranée. Nous l’avons sollicité lui particulièrement parce qu’il incarne une certaine dualité de notreBassin : arabe et chrétien, oriental établi en Occident, construisant son oeuvre dans une langue qus n’est pasla sienne, (2)Une dualité que l’architecture traditionnelle, absorbant la succession des événements, porte en elle, assimileet cultive. Surtout à travers la maison, matrice qui nous voit naître et mourir, où les hommes cessent d’être des guerriers et tentent de préférer la vse, maison si riche de son héritage et capable de tisser le futur.