Le livre de M. CASSAN sur les Essais in situ en Mécanique des sols que j’ai le plaisir de présenter au lecteur, est tout à fait d’actualité. Depuis K. TERZAGHI et A. CASAGRANDE, la mécanique des sols s’est presque uniquement contentée des caractéristiques des sols mesurées au laboratoire sur des échantillons intacts. Meme le Standard Pénétration Test n’était utilisé par TERZAGHI que pour les reconnaissances très sommaires. Mais on s’est rendu compte que les échantillons dits intacts, ne l’étaient pas souvent, que l’hétérogénéité ne permettait pas d’avoir des échantillons de tous les faciès du sous-sol et qu’a condition d’opérer pragmatiquement les essais in situ étaient susceptibles de donner satisfaction. Ils sont alors devenus très nombreux.
Il y a bien longtemps que l’on faksalt des essais de chargement d la table afin de préciser les fondations superficielles, ainst que des battages de rails pour rechercher les fonds rocheux destinés à servir d »дрры & des pieux, mais ce n’est que l’apparition du pénétromètre statique vers 1932 qui a manifestement marqué l’ère des essais in situ.
Cet appareil, qui a vu le jour en Hollande, permet plus rapidement et plus économiquement qu’un battage de rail, de déterminer la longueur des pieux préfabriqués, très utilisés dans ce pays. Par la suttr, on s’est rendu compte que la mesure de la pression d porté était une mesure de la résistance du sol et qu’on pouvait peu-être aussi en déduire sa compressibilité. On voit ainsi comment l’expérience a devancé la théorie. Malheureusement, on n’est pas encore arrive à relier sans ambiguïté, le résultat des essais in situ à ceux du laboratoire.
Cette absence de théorie satisfaisante, se retrouve pour les essais qui ont vu le jour ultérieurement : pénétromètre dynamique, scissomètre, pressiomètre, etc. Aussi était-il nécessaire qu’un Ingénieur ayant une grande pratique non seulement de ces essais, mais encore de la manière dont on peut rattacher leur – résultat du comportement des constructions, fasse part de son expérience au non spécialiste et le dirige dans le dédale des essais in situ dont aucune synthèse n’a encore été faite et dont par suite le choix n’est pas toujours. qi. C’est ce qu’a entrepris M. CASSAN dans ce livre, avec beaucoup de succès d’ailleurs.
M. CASSAN est actuellement l’un des Directeurs de FONDASOL. S tk profesionnelle est consacrke d la réalisation de tels ersais, et d leur interprétation. Comme il est d’un naturel curleux, il a obserue le comportemer des fondarions qu’il arait projetées qfin de s’assurer que la théorle admis pGur l’Interprétation des essais était acceptable.
En outre, il a approfondi ces théories pour bien faire saisir toutes les possibilités des essais, et quand celles-ci n’existaient pas, sa très grande culture en mathématique et en physique lui a permis de les établir. Awrst, de lecteur pourra-t-il acoir l’impression, en feuilletant le Tome I, qu’ll s’agit presque d’un cours de mathématique. Il n’en est rien. La théorie est nécessaire pour comprendre ce que l’on fait, mais à elle scule, elle est insuffisante. Et c’est là, qu’intervient la grande expérience de l’auteur, qui hut permet de préciser limites. Du mime coup. i indietu, ce qui est pratiquement P’essentiel. I domalne d’tilisation de chaque estal, et la raleur que l’oH peut à ses rénultats. Enfin, il a dtabli de nombreuses corrélations experin entre ces différents cssais.
Le tome I est très complet, puisqu’on y trouve aussi comment mesurer les contraintes et les déformations des sols et des roches, et une description détaillée des appareils actuellement utilisés, ainsi que leur mise en œuvre. Mais il ne faut pas s’y tromper, car de même que l’on ne fait pas de la borne cuisine avec uniquement des recettes, on ne fait par une bonne reconnaissance avec seulement des modes d’emploi d’appareils. L’expérience est primordiale et malheureusement intransmissible. Toutefois, les indications fournies par M. CASSAN permettent d’apprécier l’organisation des campagnes de reconnaissance et l’interprétation de leurs résultats.
Mais les caractéristiques des sols ainsi déterminers ne sont pas directe ment reliables à celles obienues au laboratolre. Ausst est-tl ndcessaire savoir comment les utillser pour le calcul des fondations. Cest le but dh duxième tomc qui est le compliment indispensable du premier
II s’agit en fait d’un cous de Mfécanigue des sols particullèremer original dans lequel l’auteur a donnd libre cours à son esprit critique, tout e faisant pree d »une grande sagacité.
Le lecteur y trouvera comment calculer une fondation d partir du résultat des essais in situ, et aussi, ce qu’est très intéressant, la comparaison de nombreuses théories actuellement éparses dans la littérature technique. Certaines théories ont mm été étendues à des cas non traités afin, par exemple, d’évaluer le tassement des barrettes, de calculer les massifs de fondation soumis à des efforts de renversement ou encore de prévoir le comporte- men: des remblais sur sols compressibles.
De nombreux tableaux et abagues permettant unc application facile des théories à support mathématiquc’rébarbatif, font de ce liere un excellent ouril de travail pour l’Ingénieur.
Detant cet ourage uique en son genre et remarquable à tout point de FHc, il m’est agréable d’adresser mes plus tices félicitations à son auteur qui apporte ainsi & l’étude des sols et des fondations, une contribution de grande Valeur.