À l’origine, l’architecture servait de refuge naturel en s’abritant dans des grottes et des abris sous roche. Puis, avec les inventions du feu et des outils, on a pu couper du bois, planter des poutres… Les hommes nomades se sédentarisent.
Le hameau deviendra un bourg puis un village avant d’être une ville et enfin une métropole !
Au cours du XXIème siècle, 80 % du monde sera urbain, d’où la nécessité des architectes à s’adapter au développement durable et à trouver des techniques respectant l’environnement.
Au fur et à mesure, les architectes utilisaient parfois l’architecture, au délà des fonctions, pour exprimer des émotions et des symboles, tels la Tour Eiffel, le World Trade Center…
L’architecture devient une forme de language : « La ville est le reflet de la société qu’elle héberge. ».
À la Renaissance, la révolution des arts impliquent également l’architecture. Un retour à l’architecture antique (et plus particulièrement romaine) s’effectue avec la réapparition des colonnes, des frontons, des dômes, des coupoles…
Au XXème siècle, Hundertwasser réconcilie architecture, habitat et nature.
Les différentes architectures selon les époques :
Analyser l’architecture revêt plusieurs formes : d’abord admirer une oeuvre d’art, ensuite reconstituer l’histoire des hommes. « Chaque mouvement artistique recontre une époque, une ère géographique, un contexte économique, un environnement philosophique, politique ou spirituel bien particulier. »
Beaucoup de mots se spécifient au domaine, c’est pourquoi nombreux le sont dans l’architecture…
Table of Contents
‘Antiquité
Orient
La Mésopotamie conserve les traces de ses multiples envahisseurs (Sumériens, Akkadiens, Babyloniens, Assyriens, Perses…) de 3 000 à 331 avant Jésus-Christ : temple maison de Tell Asmar, Ziggourat d’Ur, palais de Persépolis…
Égypte
L’architecture égyptienne concerne essentiellement la religion. Se succèdent mastaba, pyramide à degrès, pyramide rhomboïdale et pyramide à parois lisses, comme à Gizeh avec Kheops, Khephren et Mykérios, vers 2 500 avant J.-C.
Il faut aussi remarquer les temples tels à Saqqarah, à Karnak, à Edfou (temple d’Horus) et celui d’Abou-Simbel.
Les colonnes peuvent être papyriforme, loriforme, palmyforme…
Grèce
On distingue, sous l’Antiquité grecque, une diversité de types d’architectures, parmi lesquels figurent les architectures crétoise, mycénienne, archaïque, classique, hellénistique.
Ceux-ci sont marqués par des réalisations comme le palais de Cnossos, la porte des Lionnes de Mycéne, les temples d’Héra (Olympie / Paestum), le Parthénon (d’Athènes), le théâtre d’Epidaure, le mausolée d’Halicarnasse, Pergame, la bibliothèque d’Ephèse…
Deux ordres dominent : l’ordre dorique (Grèce continentale) et l’ordre ionique (îles et Asie).
Plus tard s’impose l’ordre corinthien.
Antiquité romaine
L’influence étrusque précède l’architecture romaine. Deux axes (le cardo et le decumanus) mènent au forum, coeur de la ville, comme à Pompéi. Bien d’autres monuments caractérisent cette civilisation, à commencer par les temples, les arcs de triomphe, les amphithéâtres, les thermes, les plans des maisons…
L’Ara Pacis (l’autel de la Paix Auguste) s’inspire à la fois des tendances républicaines et impériale, tandis que le Panthéon résume l’évolution
architecturale de l’Empire, à travers toutes les époques antiques de Rome.
Traité de Vitruve (architecte romain du Ier siècle av. J-C)
« L’architecture est une science qui embrase une grande variété d’études et de connaissances ; elle connaît et juge toutes les productions des autres arts. Elle est le fruit de la pratique et de la théorie. La pratique est la conception même, continuée et travaillée par l’exercice, qui se réalise par l’acte donnant à la matière destinée à un ouvrage quelconque, la forme que présente un dessin.
La théorie, au contraire, consiste à démontrer, à expliquer la justesse, la convenance des proportions des objets travaillés.
Aussi les architectes qui, au mépris de la théorie, ne se sont livrés qu’à la pratique, n’ont pu arriver à une réputation proportionnée à leurs efforts.
Quant à ceux qui ont cru avoir assez du raisonnement et de la science littéraire, c’est l’ombre et non la réalité qu’ils ont poursuivie.
Celui-là seul, qui, semblable au guerrier armé de toutes pièces, sait joindre la théorie à la pratique, atteint son but avec autant de succès que de promptitude. »
De Architectura de Vitruve
Le Moyen-Âge
L’architecture paléochrétienne et byzantine
Constantinople, devenue Istanbul, rassemble ces deux catégories d’architectures qui s’illustrent avec la basilique Sainte-Sophie.
Art roman vs Art gothique
Après les architectures carolingienne (retour à l’antique) et ottonienne (dans le Saint Empire romain germanique, avec le palais d’Aix-la-Chapelle), l’architecture romane apparaît en Europe, notamment pour construire la tour de Pise, l’église de Civaux, la madeleine de Vézelay.
Les arcs et les voûtes sont caractéristiques de l’art roman.
L’architecture gothique naît au milieu du XIIème siècle. D’abord considéré comme un art « méprisable », il se développe dans le bassin parisien (cathédrale de Saint-Denis).
Les vitraux permettent une plus grande luminosité.
Architecture musulmane
L’art islamique trouve ses origines chez les romains et les wisigoths. Des mosquées sont créées, par exemple avec la Grande Mosquée de Cordoue ou l’Alhambra de Grenade (un palais = architecture civile).
La Renaissance
La Renaissance, un mouvement de philosophes, de penseurs, d’humanistes, voit l’arrivée d’un événement dans le monde artistique : la signature. La Renaissance permet aux architectes de renouer avec l’Antiquité, de Brunelleschi à Michel-Ange, en passant par Michelozzo, Leon Battista Alberti, Bramante…
L’architecture baroque (1563-1760)
Passant par la séduction, l’émotion, le baroque prise les lignes courbes, l’amplification des contrastes lumineux, et la sollicitation des sens.
Trompes-l’oeil, fontaines (fontaine de Trévi), obélisques et sculptures sur les places sont privilégiés.
Rome se situe au coeur de cet art (église de Gésù, église Sainte-Agnès, Saint-André-au-Quirinal), qui s’étend peu à peu (Grand Place à Bruxelles, cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle).
L’architecture classique (XVIIème – XVIIIème siècles)
Le classicisme obéit à un projet politique, celui de « servir » la monarchie absolue au XVIIème siècle. La recherche de la raison est dont privilégiée, tout en recherchant le grandiose.
La symétrie rythme ce style comme à Versailles (avec Louis Le Vau, Jules Hardouin-Mansart, André Le Nôtre), au Louvre (pour les colonnades de Claude Perrault), l’église des Invalides de Paris (par Hardouin-Mansart).
L’architecture rococo (XVIIIème siècle)
L’art rococo se manifeste par l’opposition avec les grands espaces.
Les ornementations se multiplient.
L’architecture néoclassique (deuxième moitié du XVIIIème siècle – 1830)
Le développement du néoclassisme s’explique par le contexte dans lequel il naît et puise ses sources (fouilles de Pompéi, expédition de Napoléon Ier en Egypte…). Il mêle l’héroïsme et la raison.
Le mouvement est très répondu en Europe : Musée ancien de Berlin, Bourse de Paris (par Alexandre Théodore Brangniart), Panthéon…
L’architecture romantique (XVIIIème siècle – 1850)
De l’indépendance des peuples naît le romantisme, caractérisé par la passion, l’émotion, la sensibilité, et basé sur le Moyen-Âge. S’illustrent Eugène Viollet-le-Duc, Karl Friedrich Schinkel, Charles Barry (parlement de Londres), Paul Abadie (Sacré-Coeur de Paris), Charles Garnier (opéra de Paris)…
Fin XIXème siècle
En quête de nouveautés, les architectes utilisent le fer, sollicité par la Révolution industrielle. Voient le jour la tour Eiffel (pour l’exposition universelle en 1889), les Halles de Paris (par Louis Pierre Baltard), le Crystal Palace…
L’art nouveau (vers 1900)
Au début du XXème siècle, l’Art nouveau prend un nom différent selon les pays. En effet, les domaines sont divers ; par exemple, Hector Guimard réalise les entrées des stations de métro de Paris.
L’art déco (vers 1920)
Les « années folles » étendent l’exotisme, la féminité et l’élégance intérieure.
Le Chrysler Building est érigé à New York.
L’architecture utopique
La Cité radieuse de Marseille et la Cité floréal à Bruxelles témoignent de l’architecture utopique qui souhaite agir dans le domaine social.
L’architecture moderniste
Après le gigantisme architectural dans les pays où sévissent des régimes totalitaires, Le Corbusier (siège de l’ONU), Mies von der Rohe, Walter Grapius, Franck Lloyd Wright instaurent l’architecture moderniste, principalement en utilisant le verre, le béton et l’acier, et dans un but davantage commercial.
1 Commentaire
Super