Table of Contents
Avant-propos
Contexte
Il existe bien des ouvrages déjà consacrés aux engins de chantier, mais la plupart sont obsolètes. Le besoin se fait donc vivement sentir d’un manuel actualisé où sont également envisagées les techniques modernes.
Le ‘Manuel modulaire Conducteurs d’engins de chantier’ a été rédigé à la demande du fvb-ffc Constructiv (Fonds de Formation professionnelle de la Construction). Le service Métiers mécanisés (MECA) du ffc a mis sur pied l’équipe de rédaction en collaboration avec différents opérateurs de formation.
Ce manuel a été rédigé en plusieurs volumes puis subdivisé en modules. La structure et le contenu ont été adaptés et enrichis des nouvelles techniques du monde de la construction et de la mécanique.
Dans l’ouvrage de référence, texte et illustrations alternent dans toute la mesure du possible. L’information offerte au lecteur est ainsi plus visuelle.
Afin de coller le mieux possible à la réalité et aux principes d’apprentissage de compétences, les auteurs ont opté pour une description orientée vers la pratique et complétée d’exercices pratiques appropriés.
Indépendant des formations
Le manuel a été conçu de manière à être accessible à différents groupes-cibles.
Notre objectif est de fournir une formation continue : ainsi, un élève conducteur d’engins, un demandeur d’emploi dans la construction ou un travailleur d’une entreprise de construction peuvent tous trois utiliser ce
manuel.
Une approche intégrée
Sécurité, santé et environnement sont des thèmes auxquels la rédaction est particulièrement attachée. Il est extrêmement important que tout conducteur d’engins y consacre l’attention nécessaire tout au long de son activité. Afin d’en optimaliser l’applicabilité, ces thèmes ont été intégrés autant que possible dans le manuel.
1.1. Co ncepts et appellations
Topographie (littéralement) = description d’un lieu (en langage courant = arpentage)
Il s’agit d’un travail dont la tâche principale consiste à mesurer des terrains (terrains à construire) et à les reporter sur un plan.
A partir du plan, nous devons pouvoir tracer tous les éléments sur le terrain.
La topographie consiste essentiellement en une série de mesures :
- mesures de longueurs : mesures destinées à déterminer les distances exactes (mesure horizontale)
- mesures de hauteurs : détermination de la hauteur ou calcul de dénivelés
- mesures d’angles : lire avec le plus de précision possible (suivre la division angulaire = 360°)
Géodésie = mesure de la surface d’une partie de la terre, en vue d’établir des cartes
La géodésie est toutefois beaucoup plus complexe que la topographie car elle doit tenir compte de la forme de la terre.
En topographie, nous ne devons pas tenir compte de la courbure de la terre parce que nous travaillons sur des surfaces relativement petites. Celles-ci ne peuvent pas dépasser 50 km x 50 km. Dès lors, nous pouvons considérer le terrain comme plat, ce qui est beaucoup plus facile.
1.2. Enregistrer et traiter les données de mesure
Il est très important de noter les données clairement et avec précision. Elles n’en seront que plus faciles à traiter.
Travail ordonné = moins de recherches !!!
- Pour établir un plan, il faut que toutes les données soient disponibles ou, le cas échéant, qu’il soit possible de les retrouver.
- Pour cartographier un terrain, un certain nombre de données doivent être recueillies :
- niveau de base, niveau culminant, échelle de la carte
- Il faut toujours utiliser le bon matériel de mesure et travailler avec la précision requise. Des choix erronés peuvent engendrer des erreurs ou se traduire par un excès de travail.
- Veillez à mesurer toutes les dimensions.
Exemples de calculs d’échelle
Exemple 1 :
Dimension | Echelle | Réalité |
1 cm | 1/20 | 20 cm = 0,20 m |
1 cm | 1/50 | 50 cm = 0,50 m |
1 cm | 1/100 | 100 cm = 1 m |
1 cm | 1/1000 | 1.000 cm = 10 m |
Exemple 2 :
Dimension | Echelle | Réalité |
10 cm | 1/20 | 10 cm x 20 = 200 cm = 2 m |
2 cm | 1/50 | 2 cm x 50 = 100 cm = 1 m |
15 cm | 1/100 | 15 cm x 100 = 1.500 cm = 15 m |
22 cm | 1/1000 | 22 cm x 1.000 = 22.000 cm = 220 m |
2.Dresser et abaisser des perpendiculaires
2.1. Instruments et matériel pour le tracé d’angles droits
Jalons
Il s’agit de bâtons peints en rouge et blanc, de 2 mètres de long et munis d’une pointe afin d’en faciliter le placement dans le sol.
Une condition absolue est que les jalons soient toujours bien droits. Des jalons déformés provoquent des erreurs. Les jalons doivent également être toujours placés verticalement. (le contrôle s’effectue à l’aide d’un niveau pour jalon)
Les zones blanches et rouges ont une largeur de 50 cm.
Elles sont utilisées pour rendre les points de mesure visibles sur le terrain. Les jalons restent en place pendant la journée où ils sont nécessaires.
Attention
Les jalons non utilisés sont placés en oblique pour éviter toute confusion.
Porte-jalon
S’il est impossible d’enfoncer le jalon dans le sol, par
exemple parce que les points de mesure tombent sur le
trottoir, ou parce que l’on travaille en rue, on utilise un porte-
jalon pour maintenir les jalons verticalement.
Il s’agit d’un trépied muni à son extrémité supérieure d’une
pince dans lequel le jalon peut être glissé. De cette manière, il
est possible de placer rapidement un jalon. (verticalement)
Niveau pour jalon
Un niveau pour jalon est fixé à l’extrémité d’une arête d’un morceau de profilé en L.
Un niveau pour jalon peut aussi être un bloc de bois entaillé sur toute sa longueur.
Une nivelle sphérique fonctionne de la même manière que la nivelle d’un niveau.
On utilise un niveau pour jalon afin de placer les jalons verticalement. Avec un niveau pour jalon, on obtient toujours une vue de la verticalité en deux directions.
La bulle de la nivelle sphérique doit toujours réagir.
Piquets
Ceux-ci sont ensuite positionnés à la place des jalons et peuvent rester plus longtemps en place. Ce sont généralement de petits poteaux en bois à tête colorée (visibilité) qui sont enfoncés dans le sol.
Les piquets peuvent également être en fer (fer à béton) ; dans ce cas, la bonne hauteur est indiquée par un ruban adhésif.