Le Groupe Spécialisé n° 3.2 « Murs et accessoires de mur » de la Commission chargée de formuler les Avis Techniques a examiné, le 6 décembre 2018, le procédé de mur à coffrage intégré « MCI1 (murs à coffrage intégré) » présenté par les sociétés PREFA DU LEMAN et PREFACO NV. Il a formulé, sur ce procédé, l’Avis Technique ci-après. Cet Avis a été formulé pour les utilisations en France métropolitaine.
Table of Contents
1-Définition succincte
1.1 Description succincte
Procédé de mur à coffrage intégré constitué de deux parois minces préfabriquées en béton armé, maintenues espacées par des raidisseurs métalliques verticaux et servant de coffrage en œuvre à un béton prêt à l’emploi, pour réalisation de murs articulés ou encastrés.
Des aciers de liaison sont disposés dans le noyau en béton coulé en place ; les panneaux de coffrage peuvent être associés à des éléments structuraux complémentaires coulés sur place ou préfabriqués auxquels ils peuvent être reliés par des aciers de continuité pour constituer des poutres-voiles, poutres ou poteaux.
Les dimensions maximales du « MCI1 (murs à coffrage intégré) » sont de 3,60 x 12,30 m pour des épaisseurs comprises entre 18 et 50 cm.
L’épaisseur des parois est comprise entre 50 mm et 70 mm. Lorsque la paroi est matricée, l’épaisseur de la paroi pourra être supérieure à 70 mm.
Les panneaux sont destinés à la réalisation de murs intérieurs et de murs extérieurs complétés en œuvre soit par un système d’isolation thermique par l’extérieur soit par un doublage intérieur isolant lorsque nécessaire.
Les menuiseries sont rapportées en œuvre. Les huisseries métalliques peuvent être incorporées.
Revêtements :
- Extérieur : parement de la paroi extérieure en béton brut ou complété par un revêtement mince type peinture, enduit ou parement du système d’isolation extérieure.
- Intérieur : finitions classiques sur béton lisse ou finitions classiques sur doublage isolant selon le cas.
1.2 Mise sur le marché
En application du règlement (UE) n°305/2011, le procédé de mur à coffrage intégré « MCI1 » fait l’objet de déclarations des performances (DoP) établies par Préfa du Léman et par Préfaco sur la base de la norme NF EN 14992 ou de la norme NF EN 15258.
Les produits conformes à cette DoP sont identifiés par le marquage CE.
1.3 Identification
L’identification des composants se fait comme indiqué au paragraphe 1.3 du Dossier Technique par le tenant du système.
Ces produits sont assortis du marquage CE accompagné des informations prévues par les normes européennes NF EN 14992 et NF EN 15258.
AVIS
L’Avis porte uniquement sur le procédé tel qu’il est décrit dans le Dossier Technique joint, dans les conditions fixées aux Prescriptions Techniques (§2.3).
2.1 Domaine d’emploi accepté
Murs d’ouvrages, de locaux d’habitation, bureaux, établissements recevant du public, locaux industriels pouvant comporter plusieurs niveaux de sous-sol, en situation immergée ou non. Les limites de hauteur résultent de l’application des règles de dimensionnement approuvées, définies ci-après.
L’aptitude au levage du procédé n’est pas visée dans le présent Avis.
Possibilité d’emploi en zone sismique 1 à 4 au sens de l’arrêté du 22 octobre 2010 modifié, moyennant les dispositions constructives définies dans le Dossier Technique et complétées par les prescriptions correspondantes ci-après.
Les planchers avec prédalles suspendues doivent respecter les dispositions de l’Annexe F de la Section A du CPT Prédalles (Cahier du CSTB 2892_v2). L’utilisation des prédalles suspendues avec boîtes d’attente est limitée aux situations non sismiques.
2.2 Appréciation sur le procédé
2.21 Satisfaction aux lois et règlements en vigueur et autres qualités d’aptitude à l’emploi.
Stabilité
La stabilité des ouvrages à laquelle peuvent être associés, dans les limites résultant de l’application des Prescriptions Techniques ci-après, les murs réalisés selon ce procédé, peut être normalement assurée.
Les systèmes associés à ce procédé de mur, et en particulier les systèmes de plancher, doivent être vérifiés suivant les prescriptions des textes de référence s’y rapportant (DTU ou Avis Technique suivant la traditionalité ou non du système concerné).
Sécurité au feu.
Les durées des critères d’exigence coupe-feu ou stabilité au feu d’un mur réalisé selon le procédé « MCI1 » peuvent être justifiées par application des règles de calcul de la norme NF EN 1992-1-2 avec son annexe nationale française (NF EN 1992-1-2/NA) à l’ensemble du mur considéré comme homogène de ce point de vue.
Les actions dues à la température sont déterminées suivant la norme NF EN 1992-1-2 avec son annexe nationale française (NF EN 1992-12/NA). Les joints entre prémurs dont la largeur reste inférieure ou égale à 20 mm sont négligés pour le calcul des températures. Les actions mécaniques sont combinées, en situation accidentelle, conformément à la norme NF EN 1990 avec son annexe nationale française.
Prévention des accidents lors de la mise en œuvre et de l’entretien.
Le système permet de l’assurer normalement.
Isolation thermique
Elle est assurée par le système d’isolation thermique rapporté, par l’intérieur ou par l’extérieur. La vérification est à effectuer selon les « Règles Th-Bât », en se référant, le cas échéant, à l’Avis Technique visant ce système.
Isolation acoustique
A défaut de résultat expérimental, l’indice d’affaiblissement acoustique d’un mur peut être estimé à l’aide de l’annexe B de la norme NF EN 12354-1 appliqué à l’ensemble des peaux coffrantes et du béton coffré, considéré comme homogène de ce point de vue ; la présence de joints entre peaux coffrantes est considérée comme peu influente sur cet indice. L’estimation de la performance acoustique des bâtiments intégrant ce type de procédé pourra aussi s’appuyer sur la série de normes NF EN 12354 (-1 à 6).
Étanchéité des murs extérieurs
Moyennant le choix de l’organisation appropriée, par application des critères définis dans le Dossier Technique, l’étanchéité des ouvrages et bâtiments du domaine d’emploi accepté peut être considérée comme normalement assurée.
Dans le cas où les joints sont inaccessibles, l’étanchéité des ouvrages avec pression hydrostatique repose sur celle du béton seul. Dans d’autres cas, l’étanchéité (ou l’imperméabilité dans le cas de murs soumis au seul ruissellement d’eau) dépend en partie, de l’organisation du dispositif d’étanchéité des joints.
Risques de condensation superficielle
Le système d’isolation thermique par l’extérieur, associé à ce procédé dans les façades à isolation par l’extérieur, permet d’éviter les ponts thermiques courants ; les risques de condensation superficielle sur ces murs sont donc très limités.
Les murs à isolation rapportée à l’intérieur comportent, à leur jonction avec un mur de refend et avec un plancher, les mêmes ponts thermiques que les systèmes de murs traditionnels de même configuration, qui risquent de favoriser l’apparition de condensations.
Confort d’été
Pour la détermination de la classe d’inertie thermique quotidienne des bâtiments, qui constitue un facteur important du confort d’été, les murs extérieurs de ce procédé appartiennent à la catégorie des parois lourdes à isolation rapportée à l’extérieur ou à l’intérieur. Leur inertie est déterminée au moyen des règles TH-I.
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