7 mythes et vérités de la vie d’un architecte !

La frontière est mince entre se dire architecte et l’être réellement. Bien souvent, les membres de la fraternité architecturale ressentent une contrainte indirecte à « suivre » certaines conventions dans le seul but d’égaler leurs pairs. Au fil du temps, certains mythes sur le domaine de l’architecture sont apparus et sont devenus des idées reçue sur la profession. Ces fausses idées sont une mauvaise représentation du domaine, car l’architecture est bien plus que cela.

Pour vous éclairer sur les diverses idées fausses concernant la vie d’un architecte, nous avons dressé une liste de 7 mythes et vérités sur ce domaine.

L’architecture est la recherche de la vérité

Louis Kahn

Mythe N°01 : Les architectes sont différents

Vérité : Vous êtes comme n’importe quel autre expert du secteur.

Lorsque nous étions à l’école d’architecture, nous avons constamment entendu ce dialogue cliché : « nous sommes différents ». Cette « différence » nous est rappelée à chaque tâche, à tel point qu’elle devient une influence involontaire sur nos idées. Les concepts sont forcés d’être tellement « différents » qu’ils cessent d’être pertinents pour le contexte et deviennent fanatiques. Il en résulte que la plupart des idées de conception originales sont sabotées.

Ce qui est encore plus tragique, c’est que cela ne s’arrête pas au style de design. On nous croit si différents que nous ne sommes « acceptés » en tant qu’étudiants passionnés que lorsque nous sacrifions notre santé et notre sommeil pour des projets. La vérité, cependant, est que nous sommes comme n’importe quel autre expert de terrain qui mérite le bien-être et un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Tout ce que nous devons faire pour changer notre situation est de rompre avec l’idée conventionnelle de la « vie d’architecte ».

Mythe N°02 : Vous devez être étiqueté comme architecte

Vérité : Vous pouvez être photographe d’architecture, journaliste ou autre chose.

Il est de tradition d’obtenir son diplôme et d’entrer immédiatement dans un cabinet d’architecture en tant qu’architecte junior. Mais la diversité des études et les compétences multiples dont est doté un diplômé en architecture peuvent amener une personne au-delà du domaine de l’architecture. Nous sommes autorisés à être fidèles au terme « architecte » et à créer et explorer sans restrictions.

Nous pouvons :

• Avoir le sens du détail avec la conception structurelle
• réfléchir à notre compréhension de chaque teinte et de chaque nuance de couleur avec le design d’intérieur
• utiliser notre compréhension de l’expérience utilisateur avec le design graphique
• explorer l’aspect éditorial des projets avec le journalisme architectural
• Essayer la spirale dorée et autres règles empiriques avec la photographie d’architecture, etc.

En bref, l’architecture est presque une science de la vie, qui permet une compréhension à 360 degrés de tout ce qui se passe entre les humains et leur environnement. Les connaissances vont au-delà des briques et des pierres, jusqu’à l’esprit et le cœur, car vous avez déjà tout appris, de la résistance du plus petit granule de sable aux principes d’urbanisme des paysages urbains.

Mythe N°03 : Vous devez ressembler à un architecte.

Vérité : Vos choix vestimentaires ne vous définissent pas.

Si vous êtes étudiant en architecture, vous avez certainement rencontré ce conseil : « Portez du noir pour vos examens. C’est là que vous aurez l’air d’un architecte ». Mais nous devons nous demander si le fait de suivre ce code vestimentaire monotone suffit à nous donner un air professionnel ?

En tant que créatifs, nous avons la liberté d’appliquer nos connaissances des différentes nuances de couleurs et d’opter pour une garde-robe colorée. Il est triste de constater que les gens optent pour le monotone, avec l’idée fallacieuse de donner un aspect professionnel. Lorsque l’intérieur des architectes est si coloré.

Mythe N°04 : L’individualisme est la clé

Vérité : La clé est d’être contextuel

L’attitude autoproclamée de l’architecte peut sembler cool, mais en fin de compte, nous ne devons pas oublier que notre profession est axée sur le client. Les projets que nous concevons sont destinés à l’utilisateur, c’est pourquoi il est essentiel de comprendre les besoins du client et de lui donner la possibilité de les réviser. Cela permettra au projet de faire écho aux qualités souhaitées qui peuvent créer un lien avec l’utilisateur (ou le client), ce qui le rendra finalement fidèle à son objectif – la satisfaction de l’utilisateur.

De nombreux architectes de la nouvelle ère, spécialisés dans la conception de projets spécifiques à un client, comme des maisons, des magasins, etc., font la sourde oreille aux besoins de leurs clients, car ils pensent que les écouter détruira leurs idées. C’est là que l’ego fait irruption et dans ces moments-là, nous devons nous demander ce que nous avons l’intention de faire.

Notre rôle n’est-il pas de construire les rêves des gens ? Si nous avons l’impression d’être éclipsés d’une manière ou d’une autre, nous devrions mettre à profit notre esprit et nos compétences verbales pour convaincre le client.

Mythe N°05 : la critique est le summum de l’architecture

Vérité : L’appréciation est le nec plus ultra

En tant qu’architecte enthousiaste, nous écoutons ce que disent nos prédécesseurs. Qu’il s’agisse d’un membre de la faculté de notre collège ou d’un senior. Et que disent-ils souvent ? – De critiquer. Il est dommage que les pratiques architecturales et universitaires aient été continuellement victimes de critiques éponymes. Dans le pire des cas, on croit même que la critique est un signe de connaissance. Critiquer les travaux d’architectes célèbres, d’un camarade de classe ou d’un architecte ordinaire ne nous mène nulle part. Essayez plutôt d’apprécier davantage les autres.

Comprendre les valeurs réelles des pensées impliquées dans le développement de la conception d’un projet, en particulier dans les projets déjà construits, peut nous ouvrir l’esprit. Cela peut nous aider à pratiquer une appréciation qui a le pouvoir d’annuler les critiques qui peuvent surgir à la fin de toute discussion sur un projet. Une critique saine ou constructive englobe l’appréciation comme une partie d’elle-même. Elle peut nous permettre d’évoluer constamment en tant qu’architectes, car aucun architecte n’est le meilleur.

Mythe N°06 : Les architectes célèbres sont les seuls architectes.

Vérité : Il y a un minimum de nos architectes dans un rayon de 5 km dans une ville.

Dans la communauté des architectes, les architectes célèbres sont ceux dont on parle constamment. La plupart des bons architectes passent inaperçus à cause de ce facteur de notoriété. Alors, comment les architectes célèbres sont-ils devenus célèbres ? Ils sont devenus célèbres parce qu’ils étaient largement acceptés.

Il n’en reste pas moins que de nombreux architectes célèbres ont acquis leur notoriété à titre posthume. La plupart d’entre eux ont créé des projets qui n’ont pas été remarqués par les gens de leur propre génération, mais qui ont été vénérés par les générations futures. Les architectes modernistes, dont les idées étaient rejetées à l’époque classique, figurent désormais dans tous les manuels d’architecture. Les œuvres en béton des architectes brutalistes, qui étaient détestées par les gens du 19e siècle, sont maintenant exposées fièrement dans toutes les galeries. Tout cela parce que l’architecture ne s’arrête pas avec le temps. Comme l’a dit un jour Frank Gehry, « l’architecture est intemporelle« .

Chaque architecte a un penchant pour certains styles et doit être libre de trouver son sosie du passé. Nous pouvons toujours essayer de passer de la promotion d’un architecte déjà célèbre à la reconnaissance des œuvres de chacun, même celles de personnes travaillant dans des domaines connexes. Il n’y a rien de mal à s’inspirer du design d’un architecte moins célèbre au coin de la rue ou de la façon dont un maçon fabrique de magnifiques jalis. Une telle ouverture d’esprit ne peut que déboucher sur une compréhension sans faille de tout ce qui tourne autour du monde de l’architecture.

Mythe N°07 : Les spectateurs pèsent sur votre valeur en tant qu’architecte.

Vérité : Les clients pèsent sur votre valeur

Un autre problème qui survient dans la vie de chaque étudiant en architecture est la lutte pour être accepté par ses pairs. La valeur d’un projet est évaluée en fonction du nombre de personnes qui l’apprécient. Lorsqu’il plaira à tous, il sera considéré comme le « meilleur ».

À vrai dire, il n’y a pas de « meilleur » ou de « pire » en matière d’architecture, ou dans n’importe quel domaine d’ailleurs. Le seul objectif d’un architecte doit être la satisfaction du client. L’homme ordinaire doit tirer la meilleure expérience possible de l’environnement bâti. Ce type d’acceptation et de satisfaction du client aide le projet à devenir le « meilleur », ce qui le rend plus important que n’importe quel prix.

Le meilleur marketing de tous est celui des clients heureux

Susan Stripling

Pour conclure, les mythes sont répandus en architecture comme dans tout autre domaine. Être capable de les dépasser nous rapproche de la vérité de la profession. Le domaine de l’architecture est le mélange parfait d’humilité et d’audace, c’est pourquoi les réponses aux mythes sont souvent cachées dans notre perspective.

Voyez grand, soyez humble lorsque vous comprenez votre client et soyez audacieux lorsque vous faites face à la critique. Soyez le chevalier en armure de votre client et devenez une source d’inspiration pour les futurs architectes. Laissez des traces dans votre travail.